C’était dans l’air mais, à présent, c’est officiel. Comme son colistier du groupe municipal ‘Mon parti, c’est Nice », Olivier Bettati ne partira pas au combat pour être réélu au futur Conseil départemental.
D’ailleurs, dans la configuration des nouveaux cantons, il aurait eu de minimes chances d’être réélu: » Les cantons correspondaient à un échelon de proximité avec les habitants. La personnalité des candidats primait toujours sur les étiquettes politiques. Cette vision de la proximité que je crois partager avec beaucoup qui m’a permis d’avoir l’honneur, en 2011, d’être le conseiller général urbain le mieux élu du département alors que les potentats locaux de l’UMP jouaient déjà dans mon canton un double jeu » explique-t-il.
Mais le futur ex-élu ne se prive pas de dire la sienne et, au passage, de mettre quelques cailloux dans les chaussures de ceux qui restent : « Avant de disparaître, le Conseil Départemental va pourtant connaître une révolution de Palais. J’ai trop de respect pour assister de si près au « petit meurtre entre amis » qui va se jouer là-bas ».
Et il se lâche: « Voilà la vraie lecture des événements qui secouent le petit microcosme local de ce qui reste de l’UMP.
En effet, quand Christian ESTROSI explique que l’UMP choisira fin février un candidat pour être tête de liste aux élections régionales même si celui-ci n’était pas formellement candidat, Il faut entendre : « Au-delà des embrassades et des déclarations enflammées, je pousse CIOTTI vers la sortie en l’envoyant à Marseille et j’installe mon ancienne femme à la Présidence du Conseil général. »
Premièrement, il s’agit pour lui de ponctionner, par procuration, le peu d’argent qu’il reste au département pour financer les travaux pharaoniques de la ville de Nice.
Deuxièmement, il est désormais urgent pour le couple ESTROSI d’éloigner Madame des orages qui s’annoncent au dessus de sa délégation à la Politique de la ville.
Nice a le triste privilège d’avoir à la fois des jeunes partis faire le djihad et d’être la seule ville de France où d’autres agressent des militaires. Qu’il me soit permis de rappeler qu’il s’agit là du résultat de la politique de la ville menée par Madame ESTROSI. En effet, elle règne sans partage sur ces quartiers difficiles depuis que Jacques PEYRAT l’a nommée à ce poste il y a dix ans.
Ne cherchez pas pourquoi Monsieur ESTROSI m’a refusé sèchement l’audit que j’ai réclamé sur les résultats réels des milliards d’euros d’argent public confiés à Madame ESTROSI pour organiser le fameux « vivre ensemble ».
Eu égard aux résultats que l’on découvre aujourd’hui, il est urgent de créer une agitation médiatique positive dont je connais déjà la trame finale: « c’est dans les Alpes-Maritimes qu’une femme devient, pour la première fois, Présidente d’un Conseil Départemental… »
De son côté, Eric CIOTTI n’a d’ailleurs pas tardé à réagir. il déclare : « Christian ESTROSI a toutes les qualités pour être notre tête de liste en PACA ».
Comprenez : « je ne vais pas me laisser assassiner ou forcer la main. Je me fous de leurs problèmes de cumuler tous les mandats, ESTROSI n’a qu’à laisser son fauteuil de Maire à son ancienne femme…»
Olivier Bettati , ancien conseiller général mais futur aruspice ?