C’est une nouvelle période d’instabilité politique qui s’ouvre pour l’Italie . Les deux chambres du nouveau Parlement doivent siéger pour la première fois le 23 mars prochain. Des discussions formelles commenceront ensuite début avril en vue de constituer un gouvernement.
L’absence de majorité contraint les leaders politiques italiens à des calculs et des tractations, qui s’annoncent longs et complexes. Les résultats confirment que du point de vue arithmétique , une alliance des populistes du M5S et de l’extrême droite de la Ligue est la seule possible pour obtenir une majorité parlementaire.
Or cette éventualité a été jusqu’à présent catégoriquement rejetée par les dirigeants des deux formations . En outre, beaucoup des électeurs du M5S se positionnent aujourd’hui à gauche , et rejetteraient ainsi une alliance avec l’extrême droite.
Une autre option serait de voir le bloc de centre-droite mené par Silvio Berlusconi prendre la direction des négociations et tenter de rallier des élus d’autres partis afin d’atteindre le seuil de la majorité.
Si aucune majorité n’émerge d’ici les prochaines semaines, il appartiendra au président italien, Sergio Mattarella, de démêler l’écheveau de ces résultats .
Celui-ci pourrait alors confier un « ‘mandat exploratoire’ à celui ou celle qui lui paraîtra en mesure d’obtenir une majorité devant le Parlement .
Il s’agirait d’un gouvernement du Président ou de « scope » avec une durée limitée et avec l’objectif d’expédier les affaires courants et de faire voter une nouvelle loi électorale moins alambique que l’actuelle qui avait l’objectif de préfigurer un résultat pour une coalition entre le PD de Matteo Renzi et FI de Silvio Berlusconi.
Seulement, les électeurs en ont décidé autrement et deux compères se retrouvent marginalisés et dans le cas du premier, dans l’obligation de donner sa démission.
Quelles considérations peut-on tirer de cette situation ? En négatif, admettre que « l’ingouvernabilité » soit désormais une maladie endémique du pays; en positif, que le stellone ( la bonne étoile) permettra de trouver une solution garder la tête en dehors de l’eau.
Il est vrai l’une est l’autre n’offrent pas de grandes perspectives mais , parfois, il faut savoir se contenter.
D’ailleurs comment oublier ce que disait Mussolini , qui pourtant il s’était employé à la besogne: » gouverner les italiens ce n’est pas difficile, il est inutile »!