Il y a eu l’enfer- le résultat le plus bas jamais enregistré lors des élections législatives du 4 mars 2018 – et puis une année de purgatoire…sans leader ni ligne politique claire.
Le purgatoire est l’espace censé permettre l’expiation, la réflexion et la repentance. Un état stationnaire pour ne pas dire végétatif.
Ca n’a fait qu’exaspérer les problèmes du parti qui n’a pas pu métaboliser la défaite et auquel il a fallu un an pour convoquer un congrès et des nouvelles élections internes.
Face l’activisme brouillon des forces populistes , incarné ministre l’Intérieur vice-Premier ministre Matteo Salvini , Nicola Zingaretti, président du Conseil Régionale du Latium, qui a été élu secrétaire dimanche avec 70 % de voix aura fort à faire.
Un premier signe est confortant: le seuil de participation fixé pour revendiquer un succès était de 1 million de votants, ils ont été près de 2 millions. Le Parti démocrate serait-il convalescent ?
Les prochaines élections européennes seront celles de la dernière chance pour que le parti se dote enfin d’une ligne politique claire, servie par une communication efficace et portée par un leader reconnu, Nicola Zingaretti, qui réfute le qualificatif de « leader » et se présente comme « le chef d’une communauté » mais réchauffe les espoirs de ceux qui veulent croire au slogan : « Il est temps de reconstruire. Tournons la page. »
Il reste moins de trois mois pour convaincre les électeurs que le Parti démocrate a changé. Ce ne sera plus celui de Matteo Renzi. Le miracle des 40 % obtenus lors des dernières élections européennes en 2014 avait entretenu le mirage qu’il pouvait faire cavalier seul.
Le Parti Démocrate se présentera en mai prochain au sein d’une coalition la plus large possible , derrière le manifeste « Nous sommes Européens » qui prône la constitution d’un grand front républicain qui va des libéraux aux sociaux-démocrates en englobant les mouvements populaires catholiques pour faire barrage aux souverainistes et éviter le naufrage du rêve européen.