Au mois de mai 2019 aura lieu le renouvellement des élus au Parlement européen. Entre la montée des populismes et l’éclatement des partis traditionnels, une recomposition profonde des forces politiques est à envisager.
Une grande ligne de fracture va apparaître, comme le vote de la résolution demandant l’activation de l’article 7 contre la Hongrie a bien montré la semaine dernière: nationalisme européen contre intérêt général européen
La proposition a toutefois écartelé la délégation PPE française. qui a voté pour, contre et s’est abstenue face à la résolution.
La consigne de vote de la délégation était de voter contre l’activation de l’article 7.
Une position peu partagée chez les eurodéputés français : seule l’extrême-droite a massivement voté contre l’activation de l’article 7, les autres formations politiques votant pour.
Sur les 20 élus que compte la délégation, seulement trois d’entre eux ont suivi la consigne et voté contre : Frank Proust, le chef de la délégation, ainsi que les eurodéputées Nadine Morano et Angélique Delahaye.
Six eurodéputés PPE se sont par ailleurs abstenus, un choix qui n’a pas pesé dans la balance puisque la résolution pouvait passer avec les deux tiers des suffrages exprimés de l’hémicycle. Il s’agit de Michèle Alliot-Marie, Arnaud Danjean, Rachida Dati, Geoffroy Didier, Brice Hortefeux, Philippe Juvin.
En revanche 9 eurodéputés PPE ont voté pour le déclenchement de l’article 7 : Alain Cadec, Michel Dantin, Françoise Grossetête, Marc Joulaud, Alain Lamassoure, Élisabeth Morin-Chartier, Jérôme Lavrilleux, Tokia Saïfi et Anne Sander ont voté pour le déclenchement de l’article 7. Deux membres de la délégation n’ont pas voté : Renaud Muselier et Maurice Ponga.