« Je renouvelle ma demande expresse d’une intervention de ta part. Je sais que tu n’es pas insensible à ce qui se passe en province et ose espérer que Nice ne fera pas pour la direction du Parti, exception à la règle. Amitiés socialistes. Lucien » Lucien c’est Lucien Fouques, le secrétaire du Parti Socialiste de la section Nice Centre. Il souhaite l’intervention de François Hollande après que deux lettres eurent été envoyées par la trésorière de la fédération et la 1ère secrétaire fédérale adjointe. « La première laisse entendre que les cotisations des adhérents seraient retenues par les trésoriers, sous-entendu pour un usage inconnu, alors que tout simplement la plupart des militants refusent de s’engager plus avant avec les pratiques de notre Fédération. La deuxième laisse planer la menace d’une exclusion qui frapperait tous les signataires socialistes de ce comité de soutien et leur demande de renvoyer une attestation disant qu’ils ne soutiennent plus Patrick MOTTARD pour échapper aux sanctions. »
Lucien Fouques fait parti du « clan Mottard ». Il qualifie le procédé de « Chantage honteux ». Il concernerait 500 adhérents Niçois. Pour l’instant aucun d’entre eux n’a cédé en continuant à être attachés à leur parti tout en soutenant Patrick Mottard. « Ils espèrent faire peur aux gens. Autour de nous les gens sont ulcérés et ne comprennent pas la démarche. Elle ne passe pas vis-à-vis des adhérents. Elle supprimerait entre 400 et 500 adhérents sur les 2000 sur Nice », explique Lucien Fouques.
Qu’espère-t-il de François Hollande ? « On espère que François Hollande verra l’opportunité de ne pas affaiblir la gauche et de poser la question de l’intérêt du parti. » C’est le troisième courrier envoyé au chef du PS. Pour l’instant, une seule réponse : « Mon cher Lucien, je regrette le climat actuel sur Nice. Ce n’est pas dans la division qu’on obtient des victoires ». La guerre des Patricks se poursuit. La stratégie de chaque part est de ne pas s’attaquer et de ne s’occuper que de combattre la droite. De chaque côté, on se connaît par cœur, on s’épie, on est au courant de tout ce qui se passe dans chaque camp et cela ne fait que renforcer les tensions.
