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4 novembre 2024

Hervé Caël : « le centre a toujours sa place à Nice »

Pendant sa semaine de vacances, l’équipe de Nice Premium est heureuse de vous offrir une compilation de ses meilleurs articles. Pour cette avant-dernière journée, vous retrouverez les 5 interviews les plus vues de l’année sur Nice Premium.


NP : En 2007, avec la disparition de l’UDF, vous avez dû faire un choix : comment vous êtes vous décidé pour le Modem ?

jpg_jpg_sian-daqui-cael.jpgHC : Pour, moi, le choix du Mouvement Démocrate a été un choix logique. J’ai choisi sur les valeurs du parti. L’UDF était un parti libéral, social et européen. Et ces valeurs, je les ai retrouvées au sein du Modem, en plus de l’indépendance. Dans les autres formations politiques du centre, on ne peut pas défendre ces valeurs.

NP : Aux élections municipales, la liste que vous avez menée n’a obtenu que 3,5 % des voix. Cela a été une lourde déception ?

HC : Non, pas du tout. Je préfère d’ailleurs dire que nous avons obtenu près de 4 000 voix. Même si les conditions ont été difficiles, tant au niveau local que national, je trouve que cela a été une expérience passionnante. Aujourd’hui encore, certains Niçois viennent me parler de politique. Ces marques de sympathie me touchent énormément. S’il fallait recommencer cette campagne, je le referais !

NP : Que vous a-t-il manqué pour atteindre la barre des 5 %, et ainsi faire fusionner votre liste ?

HC : Dès le début de la campagne, nous n’étions pas à armes égales. Les autres candidats étaient soutenus par les grandes instances de la région. On avait le candidat de la mairie, Jacques Peyrat, le candidat du Conseil général, Christian Estrosi, et le candidat de la région, Patrick Allemand. Au niveau des médias, on a eu l’impression que les grands médias locaux ont présélectionné les candidats pour le deuxième tour. Notre liste présentait pourtant une alternative intéressante : une position médiane, entre droite et gauche. La gestion d’une ville n’a pas forcément besoin d’être politisée.

NP : Vous vous êtes associé aux radicaux de gauche (PRG) et aux écologistes indépendants (MEI) pour les municipales. Pensez-vous renouveler cette alliance aux européennes de 2010 ?

HC : Avec le PRG et le MEI, nous nous sommes rassemblés dans pour l’intérêt communal. Nous avons cherché à défendre nos idées, un programme, et non un clan. Il serait très intéressant de renouveler cette alliance dans d’autres élections. L’Europe est l’un des thèmes de prédilection du centre, le Modem a vraiment ça dans les gênes. Nous serons présents aux européennes. D’ailleurs, ces derniers temps, on dit que le centre va mal. Mais un sondage récent a montré que si François Fillon démissionnait de son poste de premier ministre, les Français verraient bien… François Bayrou à sa place ! Même si ses opinions paraissent incompatibles avec celles de Nicolas Sarkozy, ce choix est significatif : le centre ne va pas si mal que ça.

NP : En plus d’être médecin et homme politique, vous êtes aussi rédacteur en chef du mensuel gratuit Vivre Nice. C’est un moyen de faire passer vos idées politiques ?

HC : Non, pas du tout : Vivre Nice n’est pas politiquement engagé, il donne la parole à tous les Niçois, quelque soit leur orientation politique, ainsi qu’aux secteurs associatifs ou sportifs. C’est à la fois une association, un magazine et un site Internet, qui ne parlent que de problèmes qui concernent la cité de Nice. Le maire a promis qu’il créerait un conseil municipal consultatif, pour ceux qui ne siègent pas au conseil municipal. Comme lui, je veux une participation citoyenne accrue dans la démocratie. Et justement, Vivre Nice est là pour rappeler aux candidats élus leurs engagements. À la manière d’une sentinelle, nous sommes vigilants sur tous les projets de la ville.

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