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22 novembre 2024

Hervé Cael (Parti Radical): La primaire ne doit pas être « Secret story » !

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Dans une démocratie moderne, l’organisation d’une primaire pour désigner le candidat qui représentera un courant politique à l’élection présidentielle est un principe, a priori, séduisant. Ce préambule théorique posé, penchons-nous plus prudemment sur le sujet.


Fixer les modalités concrètes de la démarche représente un préalable indispensable. Des garde-fous sont nécessaires pour éviter la confiscation de la primaire par un appareil politique … ou un candidat. Prétendre rassembler le plus largement possible, au-delà de sa famille d’origine, et de ne pas immédiatement proposer une organisation collégiale pour piloter l’opération semble paradoxal. Sans verser dans un procès d’intention admettons que la tentation pour une formation ou un clan d’orienter en amont le résultat n’est pas formellement exclue.

Plaçons nous dans l’hypothèse où les modalités pratiques recueillent l’approbation d’une majorité et rentrons dans le fond du sujet : Une primaire pour quoi faire ? Aujourd’hui la précampagne s’apparente d’avantage à un casting de candidats qu’à un véritable débat sur des valeurs ou un projet. Paraphrasons une publicité actuelle pour une banque : Je rêve d’une primaire ouverte qui aborde le fond …

Les candidats, déclarés ou supposés, commencent à constituer des équipes. Les motivations des participants relèvent de différents critères qui s’apparentent parfois à des intérêts personnels ou des plans de carrières. Une question taraude les esprits : les ralliements tardifs risquent-ils de moins peser au moment de partager le gâteau du pouvoir ?

La stratégie et le positionnement de certains laissent place à des interrogations ou des incompréhensions. Prenons comme exemple François Bayroiu, le président du parti « Démocrate ». Sans y participer personnellement, son soutien affiché à un candidat, Alain Juppé, le positionne comme un acteur de premier plan du scénario de la primaire. Il joue le match mais il n’accepte pas toutes les règles. Au coup de sifflet final il ne soutiendra qu’un seul vainqueur possible, son propre candidat, et personne d’autre … surtout pas Nicolas Sarkozy. La défaite de son champion lui rendrait sa liberté pour une quatrième candidature à la magistrature suprême.

La question de la participation à la primaire se pose au Parti Radical. Pourquoi ne pas aborder la question de l’alternance nécessaire dans notre pays, non pas en termes de personne, mais par un véritable débat programmatique ? Ne réduisons pas la démocratie à un casting à la « Secret Story » sur fond mystérieux de programmes cachés.

Hervé CAEL, président du Parti Radical 06

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