Sian d’Aqui : Quelles actions comptez vous mener en faveur du retour de la cour d’appel ?
Hervé Caël : Ce thème est récurent depuis des années dans les campagnes électorales. L’implantation d’une Cour d’appel à Nice est une évidence au regard de l’éloignement d’Aix en Provence, du nombre d’affaires issues de l’agglomération niçoise et des délais d’attente … Nous ne rentrerons cependant pas dans la démagogie de la surenchère de promesses qu’une municipalité ne peut tenir. La mairie peut seulement contribuer à faire avancer ce dossier par la mise à disposition de locaux ou d’un terrain.
Sian d’Aqui : Quelle structure sera implantée à l’emplacement de l’actuelle gare du sud ?
Hervé Caël : Sûrement pas un grand palais municipal !! Nous préférons des mairies de proximité dans chaque quartier et développer Hervé Caël : l’e-administraton. Le site de la gare du sud devra comporter des équipements de proximité et de dynamisation du quartier. Le point phare de ce projet sera être une Cité des Arts et de la Culture avec une nouvelle cinémathèque.
Sian d’Aqui : Quelle est votre position sur le futur grand stade et quel est le délai de réalisation envisagé ?
Hervé Caël : Nous sommes favorables à une Cité des sports dans la plaine du Var qui comprend un grand stade de 32 000 places, adapté aux spectateurs de demain, comme demandé lors de l’enquête publique.
Sian d’Aqui : Ne trouvez vous pas légitime que Nice devienne capitale de région dans un nouveau découpage ?
Hervé Caël : Nous sommes en face d’une double problématique : La nécessité d’avoir en France de grandes Régions capables d’assurer notre développement économique et l’emploi d’une part, et la mise sous tutelle inacceptable de Marseille d’autre part.
Il ne serait pas judicieux de fractionner davantage notre région car il faut que la France ait de grandes régions – comme les autres pays européen – qui puisse être un échelon pertinent pour le développement économique. D’autant que ce n’est pas le statut de capitale qui permet à une région de rayonner… mais ses atouts et ses talents !
Sian d’Aqui : Quelles actions envisagez vous en faveur de l’apprentissage de la langue niçoise dans les collèges, lycées et universités ?
Hervé Caël : Proposer des cours de langue niçoise, et de culture niçoise, dans les activités périscolaires et extrascolaires.
Sian d’Aqui : Avez-vous l’intention de poursuivre ou d’améliorer la célébration des fêtes traditionnelles niçoises ?
Hervé Caël : Le succès des fêtes traditionnelles, auprès des niçoises, des niçois et des touristes, n’est plus à démontrer. Nous souhaitons poursuivre et développer ces traditions en les ouvrant encore plus à toutes et à tous.
Sian d’Aqui : Quel avenir pour le carnaval ?
Hervé Caël : Le carnaval de Nice doit être envisagé sous deux aspects, qui nous semblent parfaitement compatibles: Moment fort de l’activité touristique de la ville et véritable fête populaire niçoise.
Nous souhaitons que le Carnaval de Nice devienne celui de toute la Côte d’Azur et qu’il soit gratuit et participatif. Dans ce cadre, il y aura un appel à projet auprès des associations, écoles, collèges, lycées etc. à l’issu duquel les meilleurs projets de char seront financés. Chaque année, il y aura élection du plus beau char avec remise d’un prix important (sur le modèle du Carnaval de Rio).
Nous proposons également de créer un musée du carnaval.
Sian d’Aqui : Pensez vous que les lieux d’expression pour la culture niçoise soient suffisants ou satisfaisants ?
Hervé Caël : Nettement insuffisant !!! La culture niçoise à Nice doit se décliner sous deux aspects : Une action culturelle de proximité et des manifestation d’envergures.
Parmi la priorité citons les créations de salles de capacité moyenne pour permettre l’expression et le développement de groupes locaux.
Sian d’Aqui : Quels moyens prévoyez vous de mettre en œuvre pour favoriser la création et la diffusion de la culture niçoise ?
Hervé Caël : La culture niçoise est multiple : Histoire, gastronomie, architecture, traditions, arts, fêtes, sports … La municipalité doit être l’élément moteur en la matière. Mais seule la richesse et la diversité apportées par le secteur associatif permettra le développement de la culture niçoise.
La mairie doit soutenir ces associations… sans arrières pensées partisanes !
Sian d’Aqui : Peut on envisager dans les chartes relatives à l’urbanisme un volet relatif à l’identité niçoise ?
Hervé Caël : Oui, il faut imposer, dans les permis de construire, que les projets architecturaux respectent le style niçois. Il ne serait pas inutile de commencer par préserver le patrimoine niçois… La destruction du Castel des Deux Rois – qui avait été voté à l’unanimité par l’actuel conseil municipal – pour y construire une buvette est une honte !
Sian d’Aqui : Quelles sont vos propositions pour promouvoir et valoriser l’identité niçoise ?
Hervé Caël : La promotion de l’identité niçoise doit être un thème de rassemblement des acteurs associatifs et politiques de la ville. La récupération partisane, ou à des fins moins avouables, autres que la valorisation de l’identité niçoise doit être condamnée. La défense de l’identité niçoise ne doit pas rimer avec l’intolérance ou des actes de violence gratuite.
L’image de Nice dans le reste de l’hexagone doit changer. Nous avons tous constaté le sourire en coin de nos interlocuteurs lors de nos déplacements, vis-à-vis des « gens » du sud … La promotion et la valorisation de l’identité niçoise ont un rôle fédérateur au niveau local et de développement des activités économiques et touristiques vis-à-vis de l’extérieur.
Les niçois, de naissance et d’adoption doivent se réapproprier leurs racines.
Le patrimoine culturel et historique de Nice est riche. Nous envisageons la mise en place d’un grand spectacle vivant à Nice sur le type du « Puy du fou ». Des artistes niçois ont des projets en la matière. Nous sommes notamment favorable à l’idée de Ben de créer un grand festival des musiques occitanes.