« Constat d’une ingratitude manifeste d’abord, constat amer d’une trahison des caciques locaux de l’Ump, constat d’une Droite qui partira donc à la bataille divisée. Finalement constat qu’à être trop sûr de lui et de ses capacités, Christian Estrosi se croit dispensé de respecter son engagement de ne pas être candidat à la Mairie de Nice, se croit dispensé de ne pas suivre les lignes directrices de la politique nationale de l’Union pour un Mouvement Populaire qui visent à récompenser le mérite et à promouvoir le travail accompli. » Les mots sont durs à l’encontre de Christian Estrosi. Ils appartiennent à un communiqué à chaud de Jacques Peyrat après l’annonce de Christian Estrosi d’être candidat à la succession du Sénateur Maire de Nice.
Selon l’entourage proche du Sénateur Maire, c’est le retrait de la candidature de Christian Estrosi qui sera demandé par un Jacques Peyrat déterminé dans la course à cette municipale niçoise dont il est déjà sorti vainqueur à deux reprises. Face à cette requête, nul doute que le choix de Nicolas Sarkozy ne sera pas des plus facile entre un maire actuel qui semble vouloir se présenter coûte que coûte et l’un de ses fidèles lieutenants publiquement déclaré depuis hier.
Et Jacques Peyrat d’y aller aussi de son conseil à son nouvel adversaire politique : « Christian, moi je travaille pour Nice, j’y suis présent chaque jour de l’année, j’ai mon bilan et mon programme pour témoigner d’investissements achevés ou à réaliser profitables à tous ; écoute mes conseils. Je ne souhaite pas croiser le fer avec toi comme nous le fîmes naguère et offrir alors l’image désunie que donne la Gauche en ce moment. Travaillons, chacun à notre place, toi sur le plan national, moi sur le plan local, à Nice et à la Communauté d’Agglomération, la main dans la main ». Un conseil sous forme de sentence qui prouve, si besoin était, qu’il faudra encore compter sur lui pour le prochain scrutin municipal.
Les jours qui viennent risque fort d’être déterminant pour une droite locale qui, à l’image de sa consoeur de gauche, pourrait bien voir deux candidats de poids sur la ligne de départ entraînant de ce fait une nouvelle donne dans une élection qui, il n’y a que quelques semaines, semblait proposer le classique affrontement local gauche/droite. Un scrutin qui a des allures de demi-finale et qui pourrait accoucher d’un surprenant second tour surtout si la visite de Marine Le Pen (FN), en fin de semaine dernière à Nice, n’était pas seulement une simple visite de courtoisie. Mais là, on s’égare vers une droite plus extrême qui fait les yeux doux à l’un de ses anciens ténors sans que manifestement Jacques Peyrat ne donne le moindre signe d’intérêt à cette proposition d’alliance. Il a démenti cette possibilité dans nos colonnes ( voir interview du 18 octobre)
Le soldat Peyrat est donc prêt au combat d’après ses proches et ce sera les armes au poing qu’il ira, vendredi prochain, chèrement défendre son honneur en terre parisienne devant, ou face, à Nicolas Sarkozy !
