Né en 1939 à Belfort, ce fils d’institutrice et d’instituteur est de la même promotion (1963-1965) que deux autres ténors politiques : Jacques Toubon est Lionel Jospin. Il sera l’un des fondateurs du Parti Socialiste et c’est en 1981 qu’il occupe son premier poste de Ministre de la recherche et de la technologie dont il démissionnera deux ans plus tard pour « protester contre une certaine parenthèse libérale ». S’ensuivra une élection régulière au poste de Maire de Belfort et de Président de la communauté d’agglomération belfortaine.
Auteurs de célèbres tirades telles que « Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne » ou encore le « Peu importe d’où nous venons, ce qui compte c’est où nous irons ensemble » qui sera son slogan pour la campagne des Présidentielles de 2002 au cours de laquelle il récoltera 5,33 % des suffrages. Ce miraculé de la politique, victime d’un grave accident d’anesthésie dont il sortira indemne, aura soutenu activement le non à la Constitution Européenne. Il est aussi le concepteur de la Fondation Res Publica qui sera déclarée d’utilité publique en 2005.
Après les ministères de la recherche, de l’industrie, de l’éducation nationale, de la défense et de l’intérieur, Jean-Pierre Chevènement se lance donc dans la course au trône présidentiel avec une forte expérience de terrain de par ses mandats de Maire et de Député (commissions des affaires culturelles familiales et sociales, des affaires étrangères et des finances).
En attendant les dernières pointures du Parti Socialiste et de l’UMP, c’est un gros client qui se présente à la joute nationale avec un appel du pied non dissimulé d’une Ségolène Royal toute auréolée elle-même du soutien de Jack Lang. La gauche française semble mettre en place une stratégie qui pourrait bien s’avérer payante avec l’accord national PS-PRG et, pourquoi pas, dans son sillage un accord PS-MRC qui donnerait bien du fil à retordre à une UMP qui doit surveiller de très près les accords pour le moment sans désaccord de ses principaux rivaux.
