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21 novembre 2024

L’Europe a besoin d’un bond qualitatif

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Angela Merkel est déterminée à devenir chancelière « européenne » à la faveur de son troisième mandat et persuadée qu’elle est en position de force pour promouvoir un projet qui est censé devenir son héritage politique : la réforme de l’Union européenne.


Si la conjoncture de la zone euro montre elle aussi ses premiers signes de vie depuis longtemps, Angela Merkel n’ignore pas que la crise peut repartir de plus belle à tout moment.

C’est pourquoi la chancelière prépare un train de réformes européennes, Il est question de mettre en place des programmes contre le chômage des jeunes, contre l’évasion fiscale, ainsi qu’un budget propre à la zone euro pour relancer la croissance. En contrepartie, Bruxelles verra son droit de regard étendu sur les politiques financières et économiques des Etats membres.

Angela Merkel entend désormais poursuivre son programme controversé sous une forme “social-démocratisée”. Pour ce faire, elle s’est trouvé un allié de poids: le président du Parlement européen, Martin Schulz qui briguera le fauteuil de président de la Commission européenne à Bruxelles.

Du même coup, elle pourrait mettre en route des réformes en faveur de la croissance et de la compétitivité en tandem avec Martin Schulz. qui voit régulièrement la chancelière à Berlin: ils échangent des SMS et élaborent des compromis sur les moyens de parvenir à un renforcement de l’union monétaire et économique.

Les élections européennes de l’année prochaine seront les premières à avoir lieu dans les conditions fixées par le traité de Lisbonne. Ses résultats devront donc être pris en compte par les 28 chefs de gouvernement des Etats membres pour la nomination du président de la Commission.

Martin Schulz, 57 ans, qui s’est appliqué à nouer des alliances par le passé, a de bonnes chances d’être désigné. Il peut compter sur un large soutien au Parlement comme au Conseil européen, bien au-delà des rangs de sa famille politique.

Angela Merkel le sait, et elle s’accommoderait parfaitement de sa présence à la tête de la Commission, notamment parce que le social-démocrate a la confiance du président français, François Hollande.

Le tandem franco-allemand serait ainsi relancé et Martin Schultz en serait en trait d’union très important.

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