Laurent LANQUAR-CASTIEL retrouve ses sujets de géopolitique de jeunesse, en réagissant au contexte international, notamment au Proche Orient (Syrie, Iran, Israël et Palestine) : « l’Europe doit s’affirmer comme une puissance internationale majeure, garante de la paix, profitant du repli de la diplomatie américaine sur la scène internationale. Le contexte mondial actuel est propice à cette affirmation européenne. »
Selon lui, « les révérences obséquieuses du président Macron, tout comme la rigidité et l’approche économique allemandes se sont avérées inefficaces. Voilà la limite de la diplomatie des états-nations. »
En effet, le ballet des visites diplomatiques européennes à Washington les semaines passées, n’a pas permis d’infléchir la dangereuse position américaine sur l’accord nucléaire avec l’Iran, qui fragilise les entreprises qui travaillent au proche orient et sont soumises au dollar, monnaie internationale.
« Les Européens ont une carte majeur à jouer dans ce contexte, nous avons besoin d’une défense fédérale et d’un ministre des affaires étrangères européen de l’envergure de Joschka FISCHER1. L’Union Européenne a été construite pour garantir la paix, face aux nationalismes. Elle a donc vocation à profiter de ce statut, pour gérer les conflits avec sa légitimité pacifiste. L’Europe doit concomitamment refuser l’hégémonie de la monnaie américaine en favorisant l’€uro pour les échanges internationaux. Pour cela, nous avons besoin d’une diplomatie européenne. »
Concernant la situation israélo-palestinienne, Laurent LANQUAR-CASTIEL, signataire de l’appel européen pour la Raison2 (JCall), poursuit : « Plutôt que de ne faire que déplorer le déplacement de l’ambassade américaine à Jérusalem (Ouest), sans agir ni proposer, l’Europe pourrait proposer d’établir, de part et d’autre de la ligne verte3, une double ambassade en Israël et en Palestine, réunissant les états membres. Cette ambassade symboliserait la future frontière entre Israël et Palestine, car seule la solution à deux États pourra garantir une paix durable : ce serait alors le signe d’une diplomatie européenne alternative, audible et puissante. »