« L’Europe est porteuse de trois promesses : la démocratie, le progrès partagé et la paix » : Emmanuel Macron a investi la plénière du Parlement européen à Strasbourg avec un discours au ton des grandes occasions.
Le discours a été suivi d’un débat houleux avec les députés français de l’opposition qui en profitait pour adresser au chef de L’Etat une avalanche de critiques en pure sauce électoraliste franco-française. . Il serait intéressant de savoir ce qu’ils en ont pensé leurs collègues …probablement de s’être trompés de lieu et séance!
Du climat à la révolution numérique et de la défense commune à l’État de droit, Emmanuel Macron a esquissé les priorités pour l’Europe au début du semestre français de présidence du Conseil de l’UE. Et tout d’abord, il a annoncé l’accord avec l’Allemagne pour que la Conférence sur l’avenir de l’Europe « propose d’attribuer le pouvoir d’initiative législative au Parlement européen ». Un tonnerre d’applaudissements.
Revendiquant ces « valeurs qui, à force d’être tenues pour acquises, sont devenues fragiles », Emmanuel Macron a donc appelé à une révision de la Charte des droits fondamentaux de l’UE, 20 ans après sa promulgation, incluant des références plus explicites « sur la protection de l’environnement et la reconnaissance du droit à l’avortement ».
Pour le Président du Conseil des Etats européens, il s’agit de « trouver ensemble une Europe qui soit une puissance d’avenir », soulignant l’urgence de s’émanciper des puissances internationales avec une « stratégie forte pour l’industrie de défense » et la la poursuite des « progrès commencés avec l’approbation du compas stratégique, en complémentarité avec l’OTAN ».
Il est clair que le semestre français entend apporter des changements, de même qu’il s’agira d’un semestre crucial, qui sera conditionné par les résultats de deux tours électoraux : les élections présidentielles françaises en avril et les élections législatives en juin.