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22 novembre 2024

L’immigration, exutoire du mal-être européen (2)

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Entrée sur le marché du travail

En France, l’afflux de réfugiés de ces deux dernières années ne représentera une augmentation que de 0,15 % de la force de travail dans le pays. « Pour environ la moitié des pays européens, les arrivées de réfugiés n’auront clairement aucun impact sur la main d’œuvre, et les autres ne connaitront qu’un impact modéré d’ici à la fin 2020 », indique le rapport.

« En améliorant l’employabilité des réfugiés et des migrants vulnérables, les pays hôtes les aident à exprimer leur plein potentiel économique et bénéficient donc de l’impact économique positif. Leur intégration sur le marché du travail améliore aussi l’acceptation et l’inclusion sociale des réfugiés dans la communauté locale. Ne pas intégrer ces personnes a un coût en termes d’exclusion sociale, de tension et de sociétés encore plus inégales. »

L’organisation de coopération et de développement économiques révèle également que dans une grande partie des pays de l’UE, plus les natifs interagissent avec les immigrés, plus ils considèrent l’immigration comme une opportunité pour leur pays plutôt qu’un problème.

Les citoyens européens en première ligne pour accueillir les réfugiés

Malgré la fin de la crise migratoire, nombres d’États européens bloquent toujours l’accueil des migrants dans des conditions dignes. Pour l’Agence européenne des droits fondamentaux, l’action au niveau local peut apporter une réponse.

« Reconnaître les qualifications des demandeurs d’asile dès leur arrivée est primordiale pour une entrée sur le marché du travail la plus rapide possible. Là-dessus, la France est très, très en retard », regrette Stefano Scarpetta, directeur de l’emploi, du travail et des affaires sociales à l’OCDE.

En moyenne dans les pays européens, les réfugiés mettent 20 ans à atteindre un taux d’employabilité similaire à celui des natifs du pays d’accueil. Cinq ans après leur arrivée, seul un réfugié sur quatre est employé.

En France, trois millions des 15 à 34 ans sont sans emploi, ni études, ni formation (NEET). Au total, 40 % d’entre eux sont des immigrés ou enfants d’immigrés. La France, l’Autriche et la Belgique sont sous surveillance de la Commission européenne à ce sujet.

Une intégration encore plus difficile pour les plus vulnérables

L’OCDE se concentre surtout sur deux groupes d’immigrés particulièrement vulnérables, pour lesquels l’organisation appelle à renforcer les mesures d’intégration : les femmes réfugiées et les mineurs isolés.

Moins d’une femme réfugiée sur deux à un emploi. Elles représentent pourtant plus de 40 % des réfugiés. « Mais elles arrivent plus tard, souvent grâce au regroupement familial, et ont donc moins accès aux services d’intégration. Cette dernière est donc trop tardive », regrette Christophe Dumont.

Quant aux mineurs isolés, ils sont près de 100 000 à avoir demandé l’asile dans l’UE en 2015.

Pour eux, même si l’accès à l’emploi est un pas positif vers l’intégration, un emploi obtenu trop tôt peut les empêcher d’atteindre un niveau d’éducation élémentaire. L’OCDE recommande donc d’adapter les services scolaires à leur arrivée, en repoussant notamment l’âge légal de la scolarité, en donnant plus de souplesse. «

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