Près de deux cent mille adhérents UMP sont appelés à ratifier, ces 28 et 29 mai, le nom, les nouveaux statuts et la composition du futur bureau politique lors d’une consultation interne, jeudi et vendredi.
Si côté équilibres internes, Nicolas Sarkozy a bien ficelé sa proposition qui tient en compte le poids et les ambitions des différentes chapelles et divers protagonistes, la volonté de rebaptiser le parti, les Républicains, lors du congrès du parti qui se tiendra samedi prochain, porte de la Villette à Paris a plus de mal à passer.
La sirupeuse explication « A gauche, ils sont d’abord socialistes et ensuite républicains. Nous, nous sommes républicains avant d’être gaullistes, libéraux et centristes. » , répétée à l’envie, donne l’iimpression d’une pure opération marketing. Si les partis doivent se moderniser, ce ne sera pas en les transformant en un produit de supermarché.
Donc, beaucoup restent attachés à la bannière UMP et ne sont guère enthousiastes à l’idée d’en changer. Selon un sondage Harris Interactive publié vendredi dernier, 68 % des Français et 40 % des sympathisants UMP estiment qu’ « un parti politique ne devrait pas avoir le droit de s’approprier le mot “républicain” ».
Sur ce point, Nicolas Sarkozy prend tout de même le risque : un vote négatif pourrait apparaître comme une désaveu, alors qu’affiches, documents et autres gadgets estampillés « Les Républicains » ont déjà été produits.
Mais, nul doute, Nicolas Sarkozy est bien de retour et comme il le dit dans la lettre adressée aux militants: « il faut passer aux actes ». Dans l’attente et avec l’espoir de redevenir président de la République , le voilà déjà président des… Républicains.
En fait, c’est un peu comme les génériques dans la pharmacologie : ça n’a pas le nom mais fait le même effet.
Sacré Sarko, son besoin de commander est vraiment viscéral !
Hélas, pour mieux comprendre, il faudrait demander au bon docteur Freud…
