La multiplication des fraudes à l’occasion de l’élection du président de l’UMP et la vaste mascarade qui en a découlé ne pouvait que porter à un compromis entre le président proclamé et son rival.
Maintenant chacun des deux rivaux voudra s’approprier ce consensus de la main tendue mais le texte de l’accord présente un discours ramolli, fade, rempli de clichés voire vide de tout sens politique.
Parce qu’ il manque l’essentiel : Quelle sera la ligne politique du parti ? Parce qu’il a paru évident qu’à l’occasion de cette consultation électorale deux visions et programmes s’opposaient et une synthèse des deux n’a jamais parue possible.
Et que dire de la mise en application des contenus de la motion extra-droitière (La Droite Forte de Guillaume Peltier et Geoffroy Didier) qui a remporté le plus d’adhésions de la part des militants ? Tout cela reste donc en suspens. Pas sur qu’il suffise de critiquer tout azimut le gouvernement pour exprimer une ligne politique.
C’est enfin donc la fin du psychodrame qui ébranle l’UMP depuis quatre semaines. Le sixième tête-à-tête entre Jean-François Copé et François Fillon qui se disputaient la présidence du parti d’opposition, a été fructueux. Un accord de «sortie de crise» a été trouvé et une nouvelle élection aura lieu en septembre 2013 et sera précédée d’une campagne électorale, qui devra se dérouler dans l’inter-session» du 1er juillet au 30 septembre.
Une «Haute autorité» veillera à la «stricte égalité entre les candidats et des moyens alloués par le parti». Elle dirigera et organisera seule tout le processus électoral sans interférence possible de la direction, de son cabinet ou des services de l’UMP».
L’équipe dirigeante UMP sera installée avant le 15 janvier avec réunification, à l’Assemblée, des groupes UMP et du R-UMP, le groupe dissident de François Fillon. Outre le maire de Meaux (Seine-et-Marne) qui reste président de l’UMP jusqu’au nouveau scrutin, avec Luc Chatel comme vice-président délégué et Michèle Tabarot comme secrétaire générale, «une équipe dirigeante sera constituée», peut-on lire dans l’accord. Elle comprendra notamment «un vice-président et une secrétaire générale déléguée», respectivement Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse (qui faisaient partie du ticket Fillon), selon des sources UMP.