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23 octobre 2024

La morale de Nicolas Sarkozy s’oppose à l’ordre juste de Ségolène Royal

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sarkozy_058.jpg_une.jpg Nicolas Sarkozy a fait de son intervention en terre azuréenne un virage à droite dans la campagne. Il a concentré ses attaques sur la gauche et sa candidate Ségolène Royal et en épargnant le candidat UDF François Bayrou. Il a placé la morale au centre de tout : « Pour la première fois depuis trente ans, c’est la morale et non la gestion qui se trouve placée au cœur de la politique. Pour la première fois depuis 30 ans on parle de morale dans une campagne électorale […] Il ressort du débat électoral que la France n’est pas confrontée à une simple crise de moral, mais à une véritable crise morale. On en mesure la profondeur quand on voit que le seul fait de parler de l’identité nationale peut provoquer l’hystérie dans une partie de la classe politique, dans certains milieux intellectuels, dans les médias…Que l’identité nationale soit devenue à ce point une grossièreté pour tant de gens qui pourtant ont une responsabilité dans la société, tant de gens qui prétendent appartenir à une élite, pour tant de gens qui se croient autorisés donner des leçons à tout le monde, voilà ce que j’appelle les symptômes d’une grave crise morale. » En outre de la morale, il incite les français à effectuer un choix le 22 avril entre « ceux qui ne veulent plus entendre parler de la Nation et ceux dont je suis qui exigent qu’on respecte la Nation Française, ceux qui aiment la France et ceux qui affichent la détestation de la France […] ceux qui sont attachés à l’identité nationale et qui veulent la défendre et ceux qui pensent que la France a si peu d’existence qu’elle n’a même pas d’identité».

sarkozy_037.jpg_pub.jpg Evoquant l’Histoire de France et ses heures sombres des colonies, il a rappelé que les colons n’étaient pas tous des exploiteurs. Sur le même thème, il a salué tous les Français qui ont aidé les juifs et enfants juifs durant l’occupation. Il narre les valeurs universelles prônées de tout temps par la France : la laïcité, les droits de l’homme, l’égalité homme/femme. Sa conviction ancienne resurgit alors : « ceux qui ne veulent pas de ces valeurs ne sont pas les bienvenus sur le territoire de la République Française. Je dis à ceux qui ne considèrent pas leur femme comme leur égal, à tous ceux qui veulent imposer un mari à leur fille, à tous les grands frères qui veulent imposer une tenue à leur sœur, à tous ceux qui veulent garder leur femme à leur maison, à ceux qui sont polygames, que ce sont des valeurs incompatibles avec les valeurs de la République Française». Il poursuit en exigeant une maîtrise de la langue française.

Nicolas Sarkozy offensif contre la faillite morale de la gauche.

sarkozy_044.jpg_pub.jpg Il s’appuie sur les émeutes de la Gare du Nord pour attaquer frontalement la gauche : « Je trouve indigne d’un candidat à la présidence de la République de prendre le parti de ceux qui violent la loi. Ma conviction est qu’un homme politique responsable est toujours du côté des victimes et qu’un homme qui prend le parti des délinquants est un irresponsable. Prendre la défense du fraudeur. Toujours trouver des excuses à ceux qui ne respectent rien. Voilà ce que j’appelle la faillite morale d’une certaine gauche. » Il s’étonne que François Bayrou et Ségolène Royal fassent du fraudeur un héros. « Ordre juste », slogan de la candidate socialiste est mis à mal. Il ironise : « Qu’on cesse de me dire ordre juste ! L’ordre juste c’est quand ceux qui ne veulent ni étudier ni travailler ont le droit de piller un magasin pour se procurer des chaussures de sport sans avoir à les payer. L’ordre juste quand on le juge à l’épreuve des faits, c’est juste le désordre et au bout du désordre, l’ordre juste c’est toujours l’injustice. »

L’éducation, tout comme ses deux principaux adversaires, a une place importante. Nicolas Sarkozy souhaite d’abord responsabiliser les familles avec des sanctions (allocations familiales mises sous tutelle) si elles laissent leurs enfants mineurs commettre des délits et des aides aux familles qui en ont besoin. Autre mesure énoncée : la prise en charge après 16h par l’école par le biais d’études surveillées des enfants livrés à eux-mêmes après les cours. Cette mesure trouve son prolongement dans un souhait ou un vœu : « Je souhaite que les instituteurs, les professeurs ne soient plus seulement des enseignants mais aussi des éducateurs. » Les valeurs du travail et les inculquer tout le long de la scolarité sont primordiales : « Je veux dire la vérité à la jeunesse. Je veux lui dire que le travail c’est la liberté, c’est l’égalité des chances, le respect, la dignité, la citoyenneté réelle. » Il termine son discours par une série de décisions : service civique de six mois, un plan Marshal pour offrir une formation débouchant sur un emploi à tous les jeunes des cités, allocation formation subordonnée à la poursuite assidue d’une formation et à la réussite aux examens, obligation d’exercer une activité en échange du revenu minimum, ne pas refuser plus de deux fois un emploi correspondant à sa formation.
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A trois semaines du premier tour, le candidat UMP a recentré son discours sur la morale et l’identité nationale. Il s’est montré offensif, très loin de ses dernières prestations apaisées télévisées. Il a fait se lever d’un seul homme les 8000 ou 10 000 ou 12 000 supporters présents dans la salle Nikaïa.

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