Intègre et dévoué, voilà les termes qu’une partie de la Buffa utilise aujourd’hui pour caractériser Auguste Vérola. « Il ne vote pas pour n’importe quel projet lui » , « Lui, au moins il réfléchit avant de prendre une décision. » Ces quelques bribes de phrases, tantôt glorifiantes pour l’un, tantôt humiliantes pour l’autre, sont le reflet d’une partie de la société niçoise. Mais une autre réalité, que l’on relègue toujours au second plan a refait surface : celle qui permit à Jean-Marie Le Pen de participer au second tour des élections présidentielles de 2002.
Le « je m’en foutisme », terme évocateur lorsqu’on aborde des sujets politiques avec la majorité de la population. Surtout quand cela concerne des querelles entre acteurs de la vie locale d’un même Parti. Un grand bonheur pour l’opposition qui s’en donne à coeur joie. Et un goût d’amertume pour les partisans du Parti incriminé et de ceux qui travaillent pour faire évoluer leur ville dans le bon sens. Une chose est sûre, ce genre de litiges, qu’ils soient provoqués par la droite ou la gauche, sont l’illustre exemple de la montée des extrêmes dans notre pays et du dégoût pour la vie politique d’un grand nombre de personnes.
La plupart des citoyens désabusés par ce genre de procédés ne se donnent même plus la peine de se rendre aux urnes, faute de crédibilité des politiques. « Que ce soit dans notre ville, dans notre région ou au niveau national, la vie politique ce n’est que des coups bas. L’affaire Vérola conforte mes pensées, » s’exprime Jean Félicianni, résidant du canton d’où est issu Auguste Vérola.
Alors messieurs les politiques, il va falloir se mobiliser si vous voulez que la population vote en masse pour les prochaines élections.