Impératif pour les uns, facultatif pour les autres. Christian Estrosi a fait voter le budget 2008 de la ville de Nice, ce lundi 14 avril, sans avoir fait au préalable un débat d’orientation budgétaire. « Il y a eu un débat pendant six mois en toute transparence. » Le Maire de Nice s’appuie sur son élection et la campagne municipale pour justifier ce vote sans débat. Pour Patrick Allemand, il est dans l’illégalité. La justice tranchera. Christian Estrosi énumère déjà les circonstances atténuantes : il n’avait que quinze jours pour élaborer son budget. Le précédent Maire Jacques Peyrat avait voulu laisser « la délicatesse » à son successeur de le choisir. Pour Christian Estrosi, c’est « indigne », tout comme les congés et la retraite anticipée de l’ancien Directeur général des services Lucien Pampaloni. Il conteste aussi le fait de devoir attendre le 18 avril pour siéger à la CANCA ce qui lui a rendu encore plus difficile la répartition du budget.
L’opposition critique les baisses budgétaires par rapport à l’ancienne municipalité dans le domaine des espaces verts, du sport scolaire, de l’éclairage public. Christian Estrosi rectifie : « Le budget d’éclairage public 2007 comportait l’éclairage de la ligne 1 du Tramway. Il est normal qu’il baisse en 2008 ». Il poursuit : « D’entrée de jeu, vous entrez dans la critique plutôt que d’accompagner le choix des Niçois. » Il avertit ensuite Yann Librati, président de la commission des finances : « Ne gâchez pas votre responsabilité en étant polémiste. » Le débat sur le budget se clôt sur une promesse de Christian Estrosi pour prévenir des attaques sur un budget moins ambitieux que prévu : « Le premier vrai budget sera en 2009 ».
Le conseil municipal continue : on parle culture, mobiler urbain. Le ton est différent des séances de l’ère Peyrat. Les micros ne sont plus coupés. Sophie Duez prend la parole pour contester la gratuité des musées, préférant qu’on parle d’accès libre à la culture. Christian Estrosi accepte et un amendement transforme « entrée gratuite » en « entrée libre ». Simple anecdote lexicale. Patrick Allemand s’étonne que la demande de Michèle Matringe de siéger au sein d’une commission culturelle n’ait pas été acceptée. Christian Estrosi l’intègre après qu’un des membres ait cédé sa place. Brigitte Tanauji Dahan, conseillère municipale de l’entente républicaine, joue les oubliées. Aucun membre de l’entente républicaine n’intègrera cette commission. Les temps ont changé. Les proches de Peyrat paraissent être la dernière roue du carrosse municipal.