On s’attend de la politique, dans le sens noble du terme, l’expression et la mise en application de valeurs déclinées en actions dans le but de poursuivre l’intérêt général. Puis, il y a la politique politicienne qui a comme objectif le consensus à des fins de popularité et/ou électorales. Ce que vise plutôt un intérêt particulier. Donc les faits contre les paroles !
Dans sa réunion d’hier, le Conseil Métropolitain Nice Côte d’Azur a délibéré qu’après négociation avec le délégataire du service, « au 1er janvier 2013, le prix du mètre cube d’eau potable (hors abonnement, hors redevance pollution et hors assainissement) baissera de 10 centimes pour les niçois ».
« Cette mesure résulte de la volonté politique de l’assainissement et de l’énergie, d’offrir aux usagers une qualité de service à un prix équivalent pour tous et le plus bas possible » a affirmé le président de la Métropole Christian Estrosi, pas peu fier de ce beau résultat.
Mais la réalité un un peu différente… affirme Jean-Christophe Picard, président du PRG 06 et donc son opposant, dans un communiqué.
Pourquoi ?
Le 13 septembre , Christian Estrosi annonce qu’il « proposera au conseil métropolitain du 21 septembre que la délégation de service public relative à la gestion de l’eau potable sur le territoire de la ville de Nice (Véolia) s’achève le 4 février 2015, soit deux ans et demi avant son terme initial. » Il explique : « Notre objectif est d’offrir une qualité de service identique pour tous à un prix équivalent pour tous, et bien évidemment le plus bas possible. »
« En fait, le Conseil d’État a estimé, le 8 avril 2009, que les contrats conclus dans le domaine de l’eau pour une durée supérieure à 20 ans ne pourront plus être régulièrement exécutés à compter du 3 février 2015, sauf justifications particulières soumises à l’examen du Directeur départemental des Finances. Or, ce dernier, dans un avis du 6 juin 2012, a annoncé qu’en l’espèce, rien ne pouvait justifier une éventuelle prolongation. Dès lors, le conseil métropolitain n’avait pas d’autre choix que de prononcer la caducité de l’actuelle convention au 4 février 2015. Bref, Christian Estrosi n’a fait qu’appliquer la loi et la jurisprudence… « .
« Mêmes causes, mêmes effets : on a fini par avoir l’impression que Christian Estrosi était le Père Noël permanent. Mais, là aussi, la réalité mérite d’être nuancée. »- continue Jean-Christophe PicardPicard.
Et de conclure : « Christian Estrosi se garde bien de donner le montant final que devront débourser les usagers… et pour cause ! Avec la baisse, le prix du mètre cube d’eau (hors abonnement, hors redevance pollution et hors assainissement) sera quand même de 0,89 €. Les Niçois continueront donc de payer 3,5 fois plus cher que les Antibois (0,2584 €/m3). On repassera donc pour le soi-disant « prix le plus bas possible » ! Il n’y a vraiment que le maire de Nice pour se vanter d’une telle performance ».
La morale : Si, en effet le prix de l’eau diminuera de 10 centimes et il est correct de dire qu’il sera « plus bas » , est-il aussi « correct » de dire qu’il sera « le prix le plus bas » ?
Une simple question de particule pronominale !