Nice Premium : Yann Librati, pouvez-vous en dire plus sur « le débat d’orientation nécessaire » ?
Yann Librati : Le débat d’orientation budgétaire est un moment privilégié de la démocratie locale qui permet à tous les élus de s’exprimer sur les orientations financières à venir, de la ville. Le législateur en fait une condition SUBSTANTIELLE pour l’adoption du budget , preuve que l’esprit de la loi est clair sur ce processus qui assure la transparence de l’utilisation des deniers publics.
Or le premier acte politique de Monsieur Estrosi est de confisquer ce débat alors que c’est une obligation légale. Pour un maire qui prône la transparence et qui souhaite incarner une nouvelle forme de gouvernance ça commence mal j’espère qu’il va vite sortir de son incohérence ou du mépris des valeurs de dialogue !
NP : Quelles sont les conséquences de l’absence de ce débat d’orientation ?
Yann Librati : Le groupe changer d’ère n’a pas une vocation de juriste, notre parole est avant tout politique et c’est sur ce terrain que nous entendons porter notre message pour autant que nous ayons aussi une responsabilité : faisons en sorte qu’à Nice les lois de la République ne soient pas détournées dans un but de stratégie politique.
Nous regrettons sincèrement la décision du nouveau Maire que l’on suppose empreinte d’une certaine illégalité. Pour être en accord avec les principes républicains nous demandons donc aux autorités compétentes d’arbitrer sur ce sujet.
NP : Quelle était la tonalité de ce conseil ?
Yann Librati : Un conseil très contrasté entre le discours du maire le changement et la transparence un discours volontairement rassembleur et une réalité parfois plus décevante voir à l’opposé du discours
Nous avons fait une multitude de propositions comme à chaque délibération dans l’intérêt des niçois mais le résultat fut plutôt contrasté.
En fait sur des propositions qui devaient faire l’unanimité (je pense notamment à mon amendement en faveur du stationnement résident qui est attendu par les niçois depuis plusieurs années) rien n’a été retenu. Pourtant le premier adjoint Monsieur Ciotti était en accord total sur le fond mais demandait du temps ce qui est compréhensible mais moi je demandais seulement un vote pour prendre date avec les niçois sur ce point. Devant ce refus de s’engager, j’avoue ma déception.