Le Département des Alpes-Maritimes a indiqué son refus de financer la hausse du RSA décidée par l’État sans concertation. Il estime que ce surcoût doit être pris en charge par l’État, pas par les collectivités.
Le Département des Alpes-Maritimes s’oppose à l’augmentation du Revenu de solidarité active (RSA) de 1,7 % décidée par l’État à partir du 1er avril 2025. Il refuse d’en assumer le coût, dénonçant une mesure imposée sans concertation ni compensation financière.
Les bénéficiaires du RSA percevront bien la revalorisation prévue, versée par les Caisses d’allocations familiales (CAF). Mais le Département ne prendra pas en charge ce surcoût. Il estime que les décisions budgétaires de l’État ne doivent pas reposer sur les finances des collectivités locales.
Charles Ange Ginésy : “nous ne pouvons accepter d’être mis une fois de plus devant le fait accompli”
Face à des dépenses sociales en hausse, le Conseil départemental affirme son refus de servir de « variable d’ajustement budgétaire ». Il rappelle que la maîtrise des finances publiques est une priorité et que toute nouvelle dépense doit être accompagnée d’une compensation adaptée.
Le président du Département, Charles Ange Ginésy, insiste sur la nécessité d’un cadre de travail équilibré entre l’État et les collectivités : « nous réaffirmons notre attachement aux politiques de solidarité, mais dans un cadre clair, respectueux des compétences de chacun, et fondé sur un véritable partenariat avec l’État. Nous ne pouvons accepter d’être mis une fois de plus devant le fait accompli. Financer une mesure décidée unilatéralement, sans concertation ni compensation, n’est pas acceptable. Nous restons pleinement mobilisés pour les plus fragiles, mais dans le respect de nos missions et de nos équilibres budgétaires. »
Cette position met en lumière les tensions récurrentes entre l’État et les Départements sur le financement des aides sociales. Le bras de fer pourrait se prolonger si aucune solution n’est trouvée.
