Le Parti Communiste et le Front de Gauche ont subi des revers importants dans les élections municipales. Et plus particulièrement, ils seront absent du conseil municipal de Nice.
Leur réaction aux résultats est donc agressive mais, par honnêteté intellectuelle, manque cruellement d’auto-critique.
A moins que ce ne soit pas la faute aux électeurs ne pas avoir su apprécier leurs propositions !
Pour Cécile Dumas, secrétaire départementale du PC: « Le bilan à tirer à chaud de ces élections municipales est bien l’urgence absolue de changer de politique et de travailler à une véritable alternative qui redonne des couleurs aux valeurs de gauche au niveau local comme au niveau national ».
Robert Injey, tête de liste à Nice, lui, analyse la situation locale ainsi : « Le résultat du second tour à Nice est très loin de signifier un chèque en blanc pour Christian Estrosi. Avec 48.62% le maire sortant n’obtient pas la majorité absolue dont il rêvait pour poursuivre tranquillement sa politique.
Malgré 6 mois d’inaugurations ininterrompues et une poussée de l’UMP au plan national, il ne progresse que de 2 781 voix sur son score de 2008 et obtient au final le suffrage de 24,97% des inscrits (24,15% en 2008). Comme en 2008 il n’a le soutien effectif que de moins d’un électeur inscrit sur 4 !
Ce résultat traduit une défiance à l’égard de la gestion Estrosi, (la dette, le choix de certains équipements comme le tunnel du tramway…) ».
Naturellement la critique vers Patrick Allemand est « cruelle » même si les arguments ne manquent pas:
» Avec 17,85%, il réalise le plus mauvais score d’un candidat de gauche depuis le début du XXème siècle. Malgré la mobilisation de nouveaux électeurs, le report des voix d’électeurs d’autres candidats, il ne progresse entre les deux tours que de 2 519 voix. A la sanction de la politique du gouvernement est venue s’ajouter la sanction de l’attitude de Patrick Allemand entre les deux tours. Celui-ci est disqualifié pour prétendre incarner le rassemblement de la gauche à Nice.
A quelques mois des élections Régionales, les adhérents du Parti socialiste devront sérieusement s’interroger sur les raisons de l’échec et le bien fondé des choix politiques opérés localement et nationalement ».
Pour terminer avec un regard vers le futur : « Avec les partenaires du Front de gauche et les colistiers de « Nice, l’Humain d’abord », nous allons nous atteler à innover pour poursuivre et amplifier ce que nous avons commencé à faire. Avec l’ambition de faire vivre, en dehors des séances du conseil municipal, une véritable opposition de gauche à la gestion de Christian Estrosi ».
Après les « 10 inaugurations de la campagne électorale », que devons-nous attendre de l’imagination de Robert Injey ? Parfois, ce sera peut-être à l’extérieur des séances du conseil municipal que sera l’actualité…Toujours sympathique, n’en doutons pas !