Candidate surprise du front national à Nice pour les municipales 2014, Marie Christine Arnautu est en campagne. En présence d’un Jean-Marie Le Pen incisif de passage à Nice, elle veut « changer la vie des niçois et apporter autre chose ».
Accusée par ses opposants d’être une « parachutée » éloignée des niçois, Marie Christine Arnautu se défend : « J’étais au marché de la libération et j’ai vu le désespoir des niçois. Certains étaient au bord des larmes face à la situation qu’ils vivent dans leur ville. Personne ne m’a parlé de parachutage. »
La candidate frontiste compte sur le soutien de Jean-Marie le pen pour développer sa popularité : « Au mois d’octobre, cela fera 40 ans que nous menons ce combat avec Jean-Marie. Aujourd’hui Nice a besoin d’une liste de salut public. Nous sommes en résistance contre les valeurs bafouées dans une ville ou les logements sociaux sont attribués en priorité aux étrangers. »
Une attaque lancée directement contre Dominique Estrosi-Sassone conseillère municipale délégué au logement : « Je demanderai à ce que la commission d’attribution des logements sociaux soit rendue publique » ajoute Marie Christine Arnautu. Jean Marie Le Pen évoque « un combat entre «la blonde et la brune » en parlant des deux femmes. Avant de parler d’un « combat entre le peuple de France et l’étranger » en référence à l’attribution des logements sociaux : « La politique faite par Mme Sassone dans les quartiers n’est qu’un prétexte pour récolter des voix en achetant les caïds des quartiers. Plusieurs subventions sont accordées à des associations qui apprennent à leurs adhérents les cinq piliers de l’islam. »
Le président d’honneur du Front National, très en verve, attaque également Christian Estrosi sur le dossier des Roms : « Je crois savoir que Nice a un problème avec une centaine de Roms à la présence urticante et odorante. Le départ des Roms, la veille de l’étape du tour de France, est de la pure communication. Monsieur Estrosi a autant amené les caravanes du tour que celles des Roms à Nice. Et l’année prochaine je prédis un déferlement de 50 000 Roms sur la ville. »
Au passage le père de Marine Le Pen place une pique contre l’immigration massive d’Afrique du Nord : « Nice est ouverte sur l’Afrique du Nord et l’immigration arabe menace le vivre ensemble, porte atteinte à l’unité, la cohésion et l’identité du peuple français. » Jean Marie Le Pen dégaine et la presse se régale mais il ne faut pas oublier la campagne pour les municipales de Mme Arnautu. La « madame sociale et préférence nationale » du front est « à l’écoute de propositions en vue d’alliances », notamment avec Jaques Peyrat mais ferme quasiment la porte aux identitaires niçois, « européistes et régionalistes à l’opposé du front national ». La porte reste néanmoins entrouverte « à condition d’un changement de cap sur ces concepts mais je ne fais pas de politique de calculette en vue d’additionner les voix des électeurs avec des alliances » ironise-t-elle.
Et la vice-présidente du front national de résumer : « Je ne suis soumise à aucune pression, aucune magouille et c’est l’avantage de mon parachutage ». Interrogée sur ses priorités à Nice la candidate pointe la fiscalité mise en place par la municipalité : « Les impôts sont trop élevés à cause de grands projets assurés à grand coup de communication. Le tramway en est le symbole, la ligne et son tunnel coûtent beaucoup trop cher. Nous privilégierions un réseau de bus en site propre beaucoup moins cher. » Et Jean Marie le Pen de surenchérir : « La gestion de la ville par le maire est dangereuse. Elle est le symbole des échecs de Monsieur Estrosi et représente les espoirs du front National. Ces gens en place ont baissé leurs pantalons en même temps que les couleurs. » Un discours choc amené à faire parler au niveau national et annonciateur d’une campagne musclée de la part du parti à la flamme « bleu blanc rouge ».
