« C’est un endroit original, entre la piscine et la patinoire, en hauteur et central » : Loïc Dombreval, responsable avec Karine Lambert du Mouvement Démocrate des Alpes-Maritimes, trouve un symbole du lieu choisi (le restaurant du palais des sports Jean Bouin) pour la conférence de presse de rentrée du Modem. Les médias ne se sont pas précipités. Pourtant les représentants locaux de François Bayrou avaient des choses à dire. Loïc Dombreval explique : « On parlait beaucoup en notre nom alors on a décidé de prendre la parole. On veut prouver que le Modem est bien en vie. » Le Modem n’est pas mort. Le nombre d’adhérents a doublé et s’élève désormais à 1000 dont 400 sur Nice. Une cellule d’animation élabore les projets pour 20 villes des Alpes Maritimes autour de Karine Lambert, Loïc Dombreval, Fabien Bénard, Hervé Caël, Marie-Lise Charue, Olivier Grébille, Valérie Sabau dit Serban, Pascale Vaillant, Edwige Madec-Vercnocke (voir photo). Le parti de François Bayrou invite tous ceux qui le désirent à le rejoindre pour faire de la politique autrement en prônant l’ouverture, la parité et avec des gens près du terrain, de la société civile qui n’ont pas pour ambition une carrière en politique. C’est avec cet esprit que François Bayrou a pu recueillir 18% des voix au premier tour des présidentielles. Le Modem 06 veut faire survivre cet esprit dans le département.
« On part du quotidien des gens pour élaborer un socle commun qui sera adapté à chaque ville », précise Pascale Vaillant qui devrait se présenter à Cannes. « Devrait » : le Modem n’officialise pas ses têtes de liste et attendra pour les communiquer que les projets soient bien avancés. « Les projets sont plus importants que les hommes », justifie Karine Lambert. Sur Nice, Hervé Caël sera le candidat. C’est une quasi certitude. Hervé Caël ne cache pas son envie d’y aller. Il est le seul à avoir fait la demande et le Modem ne peut pas être absent de l’élection municipale de la cinquième ville de France.
Au sujet des ententes éventuelles pour le 1er ou 2nd tour, tout se décidera ville par ville. La stratégie est simple : au Modem on élabore un programme, on regarde le programme des autres candidats et puis éventuellement on discutera autour des projets. Karine Lambert résume : « Discuter c’est dans les gênes du Modem. Les discussions seront ouvertes. Elles avanceront au rythme où avanceront les projets. Tout sera en fonction des réalités locales ».
Rejoindre un candidat de gauche ou de droite n’est donc pas à l’ordre du jour. Sur Nice, il est déjà exclu de rejoindre Jacques Peyrat et tout les candidats encore plus à droite. Le Modem préfère rester spectateur de la « guerre des Patricks » (Allemand et Mottard) et du jeu d’attente de Christian Estrosi (UMP) qui pourrait modifier la donne des candidatures de Jean Icart (Divers Droite) et Rudy Salles (Nouveau Centre). Le Modem reconnaît qu’il existe des contacts avec quasiment tout le monde.
Le leitmotiv actuel du Modem est « On travaille sans s’occuper des autres ». Nul doute que tôt ou tard, en se rapprochant du scrutin, et même si ce n’est pas dans sa logique originelle, le Modem sera contraint de faire de la politique politicienne.