Abstention record au premier tour des législatives avec un taux de participation inférieur au 50% : démocratie, où es-tu ?
La compétition annoncée entre la majorité présidentielle et la gauche réunie sous le « lider maximo » Mélénchon devrait , d’après les estimations provisoires des instituts spécialisées , devancer très légèrement (une question de décimales autour de 25%), l’alliance macroniste.
RN ( autour de 19%) et plus loin LR ( au-dessus de 10%) complètent le quatuor des primés de cette élection qui a vu l’explosion en vol du parti d’Eric Zemmour qui aura fait une courte apparition dans le panorama politique et reviendra à son rôle original d’animation des débats télévisés.
Compte tenu du système électoral – collège uninominale à deux tours – ces résultats sont bien évidemment importants mais pas décisifs.
Il sera important de voir, cas par cas, qui seront les » finalistes » qui s’affronteront au deuxième tour, le possible report des voix, les indications ou pas de vote de la part des exclus.
Toujours suivant les indications des instituts spécialisés, la coalition présidentielle ne serait pas assurée d’avoir la majorité absolue de l’Assemblée nationale, ce qui en s’ajoutant à la position de force de LR au Sénat, rendra très compliquée l’activité législative.
NUPES aura rejoint l’objectif de se positionner en opposant principal de l’action du président Emmanuel Macron, le populisme radical qui est la marque de ce regroupement trouvera écho dans l’enceinte nationale alors que son « lider maximo » nous dispensera de son one-man show au quotidien par voie de presse écrite ou télévision.
Les Républicains, fortement redimensionnés et désormais réduits à un rôle mineur sinon marginal, auront la lourde tâche de se reconstruire en choisissant un axe doctrinal qui ne soit pas la répétition des thèses de Marine Le Pen ou encore d’Eric Zemmour. Parler de valeurs sans les expliciter sinon par des slogans vides de sens n’a pas été la formule primée par les électeurs.
Enfin la majorité présidentielle devra se ressaisir après le faux-pas de ce premier tour. S’il n’y a pas un vrai état d’alerte pour le parti, il est évident que le résultat de ce premier tour n’est pas à la hauteur des ambitions. Il reste une semaine pour corriger le tir.
