Nice Premium a proposé aux candidat(e)s aux élections législatives un jeu de questions° dans le but de permettre à nos lecteurs de mieux les connaitre, apprécier et les aider ainsi dans leur choix. Premier à avoir répondu à notre sollicitation, Jean-Christophe Picard qui sera le candidat du Parti Radical de Gauche dans la 3ème circonscription de Nice.
Nice-Premium : Si vous deviez vous présenter ?
J’ai 40 ans, père d’un enfant. Je suis attaché territorial, exerçant les fonctions de chargé d’expertise juridique, au sein d’une collectivité locale. Je suis également chargé d’enseignement vacataire (je donne un cours sur les institutions publiques françaises et européennes), à l’Université de Nice-Sophia Antipolis.
Je suis le président départemental du Parti radical de gauche (situé au centre gauche) ainsi que le responsable départemental d’Anticor (association nationale de lutte contre la corruption).
NP : Quelle est la raison de votre engagement en politique ?
Parce que je suis en colère ! Il faut, d’urgence, répartir de façon plus équitable les richesses. Il est également nécessaire de renouveler, en profondeur, la manière de faire de la Politique.
NP : Quels sont les points forts de votre positionnement envers l’électorat azuréen ?
Je propose de donner une majorité à François Hollande pour lui permettre de tenir ses engagements. Mais je pense aussi qu’un député doit apporter une plus-value à cette majorité. C’est pourquoi, j’enrichis le programme présidentiel en insistant sur trois points qui me tiennent particulièrement à cœur : l’éthique politique (un seul mandat, renouvelable une seule fois…), l’Europe fédérale (avec l’instauration d’un gouvernement économique européen) et la VIe République (avec notamment un rééquilibrage des pouvoirs au sein de l’exécutif).
NP : Pourquoi êtes-vous candidat(e) dans cette circonscription ?
J’y habite ! Et c’est une circonscription où le PRG est très implanté : pour la législative de 2007, la candidate de la gauche unie, dans la 3e circonscription, était Élodie Jomat (PRG). En outre, Dominique Boy Mottard (PRG) a été conseillère générale, dans le 7e canton, de 2005 à 2011. Et Patrick Mottard (PRG) est conseiller général du 5e canton, depuis 1998. Je pense donc que je suis le mieux placé pour faire gagner la gauche et l’écologie dans ce territoire.
NP : Comment définiriez-vous votre circonscription ?
C’est une circonscription très hétérogène, où se mêlent des quartiers très préservés et des quartiers très défavorisés. Bref, c’est un peu un échantillon de la France !
NP : Quelles sont, selon-vous, les premières urgences et les premiers projets à mettre en place ?
Je pense que, si la méthode n’est pas bonne, le résultat ne sera pas bon. C’est pourquoi, je pose comme préalable un changement radical des pratiques politiques : respect d’un éthique, transparence de l’action du député, consultation régulière des citoyens… Sinon, comme mesure immédiate, je propose de réformer et moderniser l’orientation scolaire qui, aujourd’hui, est complètement défaillante. Cette mesure, facile à mettre en œuvre et peu coûteuse, aurait des effets très bénéfiques sur les chiffres du chômage, à court terme.
NP : Pensez-vous que la Présidentielle influencera le choix électoral ?
L’influence de la présidentielle est énorme sur les élections législatives : les électeurs vont se positionner pour ou contre le nouveau Président de la République, ce qui est d’ailleurs logique. Membre du PRG qui, au même titre que le PS, a investi François Hollande, j’appartiens à la majorité présidentielle. Si je suis élu, je soutiendrai donc l’application des « 60 engagements pour la France » de François Hollande.
NP : Quel est votre pronostic pour le résultat du premier tour ?
Il y a fort à parier que le scénario de 2007 ne se reproduira pas. Il pourrait y avoir une triangulaire et j’espère être le candidat choisi, par les citoyens de gauche, pour porter les couleurs de la majorité présidentielle, au 2nd tour.
NP : Imaginez-vous une hypothèse pour le second tour ?
Non. De toutes façons, tout se jouera au premier tour.
NP : Comment se déroule votre campagne et quelles sont vos prochaines échéances ?
Vous savez, je suis tout le temps sur le terrain et je travaille sur les dossiers locaux et nationaux, à longueur d’année. Pour moi, la campagne ne change pas grand-chose, si ce n’est que je communique un peu plus.
NP : Que ferez-vous le 10 juin prochain ?
J’irai voter !