Nice Premium : Élodie Jomat, comment se déroule votre campagne législative ?
Elodie Jomat : Sereinement. J’observe que beaucoup de candidats n’ont pas encore montré le bout de leur nez tandis que d’autres, au contraire, s’agitent brusquement…
Ce ne sera pas mon cas. J’ai commencé ma campagne dès le mois de décembre 2006 pour avoir le temps de travailler avec les associations et rencontrer le maximum de citoyens.
NP : Pouvez-vous nous en dire plus sur la confection de votre affiche de campagne ?
EJ : Mon slogan, pour cette élection, est : « Pour une République moderne ». C’est, bien sûr, un clin d’œil à Pierre Mendés-France et à son livre phare. Surtout, il résume bien mon programme qui s’articule autour de la modernisation des pratiques, des institutions et des lois. En proposant notamment une démocratie sociale rénovée, une démocratie représentative dépoussiérée et une démocratie participative généralisée, je veux construire une République qui soit faite par et pour les citoyens.
Pour symboliser cet objectif, je suis en train de confectionner, en plus de mon affiche principale, une « affiche participative ». Aussi, j’ai invité tous les citoyens qui soutiennent ma candidature à m’envoyer leur photo. Celles-ci serviront de fond à cette affiche et illustreront le slogan de ma campagne.
NP : Les candidats seront donc au nombre de 14. Quel a été votre analyse à l’annonce des candidatures ?
EJ : Il convient de remarquer qu’il y en a quatre de moins qu’en 2002. Cette baisse se constate dans toutes les circonscriptions.
Ce phénomène a, sans doute, pour origine la loi du 11 avril 2003 qui impose désormais que, pour bénéficier du financement de l’État (1,66 € par voix récoltée, chaque année, moins les pénalités en cas de non respect de la parité), un parti doit « avoir présenté des candidats ayant obtenu chacun au moins 1 % des suffrages exprimés dans au moins cinquante circonscriptions » (alors qu’avant, il suffisait de présenter des candidats dans, au moins, cinquante circonscriptions). Du coup, les vocations sont plus rares !
Néanmoins, on constate que la législation actuelle a un effet pervers assez navrant : elle oblige les partis à présenter un nombre conséquent de candidats pour pouvoir bénéficier du financement public. Résultat : certains d’entre eux ont comme unique motivation de rapporter de l’argent à leur parti !
NP : 6 candidats dits de gauche. Ne pensez-vous pas que c’est un peu trop ?
EJ : Ma candidature, présentée par le PRG, est soutenue par le PS et le MRC ; ce n’est déjà pas si mal ! Ce rassemblement est symbolisé par la présence, à mes cotés, de Jaky Delahaye (PS) comme suppléante et de Ladislas Polski (MRC) comme membre de mon comité de soutien.
A priori, les candidats d’extrême gauche ne me dérangent pas car je ne pense pas toucher le même électorat qu’eux.
Par contre, les propositions des deux candidats écologistes risquent d’être redondantes avec les miennes.
NP : Qui imaginez-vous au second tour ?
EJ : Ce serait faire injure aux citoyens de la 3e circonscription que d’annoncer, par avance, le résultat du 1er tour !
NP : Quels seront vos évènements dans les prochains jours ?
EJ : J’ai organisé ou participé à de nombreux meetings, débats participatifs, réunions du changement et réunions d’appartement et je pense avoir fait le tour des citoyens que je pouvais toucher par ce biais-là.
Enfin, je ne suis pas friande des réunions publiques où les participants sont, en général, acquis par avance au candidat et ont un rôle passif.
J’ai donc plutôt l’intention d’intensifier mes déplacements sur le terrain et le porte-à-porte pour continuer d’aller à la rencontre des citoyens.
NP : Enfin, si vous deviez résumer les grandes lignes de votre programme ?
Je veux moderniser les pratiques politiques : je ne recevrai pas les citoyens dans une permanence mais c’est moi qui irai les rencontrer, je n’aurai qu’un seul mandat et je consulterai les citoyens en permanence par le biais de forums publics et de mon site web.
Je veux moderniser les institutions : j’oeuvrerai pour une VIe République et je suis favorable à la création d’une assemblée constituante européenne composée de députés spécialement élus dans chaque pays pour rédiger une véritable Constitution pour l’Europe.
Je veux moderniser les lois : j’entends renforcer l’égalité des chances, approfondir toutes les solidarités, défendre de nouvelles libertés et protéger notre environnement.
Mon programme est détaillé sur mon site web interactif :
https://www.elodie-jomat.fr
