Nice Premium a proposé aux candidat(e)s aux élections législatives un set de questions° dans le but de permettre à ses lecteurs de mieux les connaitre, apprécier et les aider ainsi dans leur choix.
Nice Premium : Si vous deviez vous présenter que diriez-vous ?
Marouane Bouhoudhnine : J’ai toujours été intéressé par l’autre. Ce qui préside à mon engagement, c’est de lutter contre toute forme d’injustice ou de mal être. La médecine et la politique font partie des outils que je privilégie.
En 1986, j’ai été élu représentant des étudiants de Médecine auprès du doyen de la faculté de Montpellier, puis je les ai représentés à l’Université de Montpellier. Ensuite, j’ai été tour à tour vice président, président du syndicat des Internes et Chef de Clinique de Montpellier. J’ai fini par être élu secrétaire national du Syndicat des Internes et Chef de Clinique de France en 1996.
Mon engagement a toujours été désintéressé et au service des autres. J’aime rassembler. Mon engagement sportif en tant qu’ancien international Junior de Football m’a permis de comprendre que chacun pouvait trouver sa juste place dans une équipe, ou dans un pays, à condition d’en connaître les règles et de les respecter.
NP : Quelle est la raison de votre engagement en politique ?
MB : En tant que Médecin et Chirurgien, je soigne tous les jours les souffrances des autres. J’aimerais également soigner les maux de mon Pays. Je pense pouvoir faire les choses différemment. Le sens de mon engagement en 2012 est de participer à moraliser la vie publique et de lutter contre l’excès d’imposition et contre toute forme d’injustice, qu’elle soit sociale, ethnique ou économique. Je voudrais que l’on arrête la professionnalisation de la politique faite par des personnes qui n’ont souvent pas de métier et en font leur gagne-pain.
NP : Êtes-vous déjà élu ou avez-vous été candidat à des élections législatives ?
MB : C’est ma première campagne législative mais j’apprends tous les jours. J’ai quand même un parcours assidu de vie associative, avec des élections nombreuses depuis 28 ans. Ceci m’a d’ailleurs valu la reconnaissance de la République. J’ai également été élu par le peuple niçois en 2008 sur la liste de Nice Ensemble pour les élections municipales. J’ai suivi à ce moment là ce qui me semblait être un bon projet. Avec le temps, il s’est avéré que l’histoire n’était pas telle que l’on me l’avait racontée. Cendrillon s’est transformée en Belphégor !
Depuis janvier 2012, je suis élu au Conseil Métropolitain de Nice Côte d’Azur, non pas désigné mais élu par tous les conseillers municipaux de la ville de Nice. Pour ma part, j’aime servir une ville, un pays, mais pas un homme.
NP : Quels sont les points forts de votre positionnement envers l’électorat azuréen ?
M.B.:J’aime me définir comme le candidat « anti gaspi » et j’en resterai l’élu municipal et métropolitain.
Je veux en effet lutter contre l’inflation galopante des impôts locaux et généraux.
Je veux aussi défendre l’égalité de traitement de tous devant des besoins aussi fondamentaux que le logement ou l’accès à l’emploi.
NP : Pourquoi êtes-vous candidat dans cette circonscription ?
MB : Parce que j’y ai mon cabinet médical, Avenue des Arènes de Cimiez, parce que beaucoup de mes patients y vivent, dans tous ses quartiers. Je pense que l’on peut y faire beaucoup mieux, que ce soit au niveau de la moralisation politique, au niveau de la baisse des impôts en maîtrisant mieux nos dépenses, et enfin en offrant un traitement plus équitable de chacun de nos concitoyens. Je peux être la réponse aux difficultés de nos concitoyens. La meilleure réponse, ce n’est pas de les diviser, c’est la fraternité, la justice et l’équité.
NP : Comment définiriez-vous votre circonscription ?
MB : Albert Jacquart disait : »pour être utile, il faut être utilisé ». Cette circonscription est faite de toute la diversité qui, si elle était mieux utilisée, pourrait donner davantage de compétences à la France.
Quand on passe de Pasteur à Cimiez, de Falicon à l’Ariane, de Pessicart à St André, on est face à toute la diversité de la France que nous aimons et que je veux servir.
NP : Quelles sont, selon-vous, les premières urgences et les premiers projets à mettre en place ?
MB : Je souhaite, en premier lieu, contribuer à moraliser la vie publique et politique. Nous devons en finir avec les abus actuels de certains élus, qui embauchent leurs épouses, leurs gendres, qui roulent en voiture de la Mairie avec chauffeur payé par nos impôts sans véritable justification.
Je veux veiller à ce que nos impôts cessent de grimper.
Je veux enfin lutter contre le système Salles-Estrosi qui veut nous obliger à augmenter de 20% nos impôts locaux en 2014, et c’est quelque chose que l’on nous cache mais qui est bien prévue.
Quant aux projets, trois sont prioritaires :
1) La prison: j’encouragerai la construction d’une nouvelle prison dans notre futur éco-quartier situé dans la plaine du Var. Je garderai un « poumon vert » à la place.
2/ Je lancerai un audit de contrôle des procédures d’attribution des logements sociaux qui manque pour le moins aujourd’hui de la nécessaire transparence… Bien des habitants de l’Ariane et de Pasteur vous le diront.
3/Je contribuerai à stopper l’inflation des dépenses publiques afin de stopper l’augmentation des impôts locaux qui étranglent d’années en années nos concitoyens d’une façon difficilement supportable.
NP : Pensez-vous que la Présidentielle influencera le choix électoral ?
MB : Les Français ne veulent plus du « bling-bling », ni des divisions, ni de l’arrogance de certains de l’UMP et de ses alliés. La cohabitation sera une mauvaise chose pour le Pays. Ils sont intelligents et voteront bien évidemment en conséquence, en faveur d’un certain renouveau. C’est toute la démarche que je propose.
NP : Quel est votre pronostic pour le résultat du premier tour ?
MB : Je pense que nous aurons des surprises. Pour ma part, ce premier tour sera le début d’un combat intense contre toute forme d’injustice et contre toute forme d’abus de biens publics ou de gaspillage de l’argent des contribuables. Il me reste 20 mois comme élu dans cette municipalité et à la Métropole pour veiller au grain. Je serai l’arête dans la gorge de certains….
NP : Imaginez-vous une hypothèse pour le second tour ?
MB : Quelle que soit la situation, notre représentation a besoin d’être renouvelée. Il faut du sang neuf, des idées neuves. Il faut aussi une façon plus harmonieuse et plus sereine d’analyser les problèmes et d’y apporter des solutions adéquates en faisant fi des intérêts personnels.
NP : Comment se déroule votre campagne et quelles sont vos prochaines échéances ?
M.B.:L’accueil qui m’est réservé est excellent et mes concitoyens saluent le courage d’un élu qui ose braver le système malgré les difficultés qui lui sont faites.
Les personnes que je rencontre adhèrent aux idées de renouveau, de moralisation de la République, et me suivent dans la lutte contre les augmentations parfaitement évitables de nos impôts. Il y a unanimité sur ce point. Il y a trop de travaux qui mettent en péril nos finances publiques.
Ensuite, nous avons les Municipales de 2014 à préparer pour renouveler les élus et mettre fin à un système archaïque et obsolète qui ne fonctionne que pour lui-même, pour le plaisir d’un seul homme et de ses proches, souvent venus d’ailleurs.
NP : Que ferez-vous le 10 juin prochain ?
MB : Le 10 Juin, je visiterai tous les bureaux de vote. Je serai entouré par la formidable équipe du Modem 06 et par les amis qui me soutiennent, puis j’attendrai sereinement les résultats qui, de toute façon, m’encourageront pour la suite car je vous rappelle que je pars de zéro.