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22 novembre 2024

Législatives: Patrick Allemand (PS/1ère circonscription) « J’incarne le changement. »

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Nice Premium a proposé aux candidat(e)s aux élections législatives un set de questions° dans le but de permettre à ses lecteurs de mieux les connaitre, apprécier et les aider ainsi dans leur choix.


allemand_hollande-2.jpg Nice Premium : Si vous deviez vous présenter que diriez-vous ?

Patrick Allemand : Les Niçois connaissent mes prises de positions et les responsabilités que j’exerce, mais j’affiche peu – volontairement – ma vie personnelle. J’ai 51 ans, j’ai un fils de 26 ans et une fille de 11 ans. Je suis né à Nice, j’y ai fait mes études d’économie avant de devenir cadre de la fonction publique territoriale. Je suis un passionné de sport, en particulier le cyclisme que j’ai pratiqué à un bon niveau amateur, la boxe et le football.

NP : Quelle est la raison de votre engagement en politique ?

PA : Je me suis engagé en politique en 1981 aux côtés de Michel Rocard parce que je pense que justice sociale et efficacité économique ne sont pas incompatibles. C’est même tout le contraire. Parce que je crois aussi profondément que l’on peut faire de la politique en disant la vérité aux gens, en les respectant, même lorsque nous sommes confrontés à un système clientéliste qui assujettit les citoyens et les méprise.

NP : Êtes-vous déjà élu ou avez-vous été candidat à des élections législatives ?

PA : :Je suis 1er vice-président du Conseil régional depuis 1998, en charge depuis deux ans des relations internationales et de l’Europe. Je suis par ailleurs Président du groupe Changer d’ère au Conseil Municipal de Nice et conseiller métropolitain. J’ai été jusqu’en 2009 conseiller général du 12ème canton. Une grande fierté.

J’ai déjà été candidat à 3 reprises dans cette circonscription. En 2002, ce n’est pas passé loin… En 2007, j’ai résisté à la vague sarkoziste en étant le seul candidat de gauche du département à accéder au second tour. J’espère que cette fois, ce sera la bonne !

NP : Quels sont les points forts de votre positionnement envers l’électorat azuréen ?

PA : J’incarne le changement dans cette circonscription. Les Niçois ont le choix entre participer au renouveau qui s’est exprimé le 6 mai ou se bunkeriser dans l’opposition et devenir un sanctuaire de la défunte sarkozie. Je suis proche de François Hollande depuis de nombreuses années. Si je suis élu député, je saurai à la fois travailler à la mise en place de son programme pour le redressement de la France, mais aussi défendre les intérêts des Niçois auprès des ministères.

NP : Pourquoi êtes-vous candidat(e) dans cette circonscription ?

PA : En tant que leader de l’opposition municipale, j’aurais pu aller dans une autre circonscription niçoise réputée plus facile depuis le dernier redécoupage électoral, qui a été fait sur mesure pour Eric Ciotti. Mais je n’ai pas l’habitude de fuir les difficultés et c’est dans cette circonscription que j’ai toutes mes attaches. J’y habite, j’y ai été conseiller général pendant 11 ans, j’y laboure le terrain depuis que j’ai commencé la politique. Je ne me voyais pas me présenter ailleurs par opportunisme électoral.

NP : Comment définiriez-vous votre circonscription ?

PA : :C’est l’une des plus belles de France ! Elle est remplie de lieux emblématiques de la Place St Roch à la Promenade des Anglais, en passant par le Port de Nice, la Place Masséna, la Place Garibaldi, le Château, l’Eglise Russe… Mais c’est une terre de contrastes. Il y a une grande disparité sociale et baucoup de misère. Je ne cesse de recevoir des hommes et des femmes qui sont au bord de la rupture, dans les quartiers populaires comme Bon Voyage et St Roch, mais aussi dans le centre-ville. Le coût du logement étrangle non seulement les familles modestes, mais aussi les classes moyennes.

NP : Quelles sont, selon-vous, les premières urgences et les premiers projets à mettre en place ?

PA : Dans notre département, l’urgence est de construire des logements, en particulier des logements sociaux. 70% de la population niçoise a droit à un logement social. Seulement 11% en bénéficient, très loin des 20% exigés par la loi SRU. Il faudra comme s’y est engagé François Hollande durcir les pénalités. Aujourd’hui à Nice, vivre à 4 ou 5 dans un 2 pièces tend à devenir une norme. Le manque de logements sociaux pénalise ceux qui devraient y vivre, mais aussi tous les autres. Car ce déficit pèse sur le coût des loyers dans le privé.

Les autres priorités immédiates, c’est la relance de la croissance au niveau européen, sans laquelle nous ne pourrons pas rompre avec la spirale de la dette et c’est le rétablissement des postes de policiers et d’enseignants qui ont été supprimés de façon irresponsable par l’UMP.

NP : Pensez-vous que la Présidentielle influencera le choix électoral ?

PA : Généralement, les élections législatives qui suivent une élection présidentielle sont favorables au Président élu. Dans la situation de crise et d’incertitude internationale que nous connaissons, une cohabitation serait contraire à l’intérêt du pays. Même Lionnel Luca, qui ne peut pas être suspect de complicité avec le Parti socialiste, l’a dit. Cela dit, nous sommes conscients que dans ce département, la tâche de la gauche est toujours plus compliquée qu’ailleurs. La victoire n’en serait que plus belle.

NP : Quel est votre pronostic pour le résultat du premier tour ?

PA : Il est difficile d’être à la fois acteur et pronostiqueur. Je ne peux vous donner que mon ressenti du terrain. Compte tenu de l’accueil qui m’est réservé partout dans la circonscription, même si le PS a été devancé par le FN au 1er tour des présidentielles, je suis persuadé que je serai au 2ème tour. Je suis impressionné par l’espoir que suscite la victoire de François Hollande.

NP : Imaginez-vous une hypothèse pour le second tour ?

PA : Les résultats du 1er tour de la présidentielle laissent entrevoir une triangulaire entre Jacques Peyrat, Eric Ciotti et moi-même. Un récent sondage évoque plutôt un duel entre Eric Ciotti et moi. Nous verrons bien dimanche prochain. L’important pour moi est d’être au 2ème tour. A ce moment-là, une autre campagne commencera. Ce sera projet contre projet. Les habitants de la 1ère circonscription auront le choix entre quelqu’un qui travaillera avec le gouvernement pour créer des postes d’enseignants dans nos écoles et rétablir les postes de policiers supprimés par l’UMP ou quelqu’un, que ce soit Eric Ciotti ou Jacques Peyrat, qui s’enfermera dans une attitude sectaire et outrancière et qui préfèrera compromettre des projets d’intérêt général plutôt que de travailler avec un gouvernement socialiste.

NP : Comment se déroule votre campagne et quelles sont vos prochaines échéances ?

PA : La campagne se déroule extrêmement bien. L’accueil sur le terrain est exceptionnel. J’organise tous les soirs des apéririfs du changement, partout dans la circonscription. Tous les soirs, les salles affichent complet et je ressens un véritable engouement chez tous ceux qui ont voté François Hollande le 6 mai. Ils veulent qu’ici aussi, les choses changent. L’hégémonie UMP a fait naitre un système clanique. Il faut y mettre un terme, comme François Hollande a mis fin au système Sarkozy.

NP : Que ferez-vous le 10 juin prochain ?

PA : J’irai voter dans la matinée au lycée Albert Calmette. Puis j’entamerai la tournée de tous les bureaux de vote pour connaître les chiffres de la participation et pour saluer tous les assesseurs qui font en sorte que ce moment de démocratie se déroule dans les meilleures conditions possibles.

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