Si la vague rose a déferlé sur l’hexagone, les Alpes-Maritimes font figure d’exception. Neuf sièges de député étaient à pourvoir dans notre département et ces neuf sièges ont été brigués par la droite.
La droite toujours bien installée dans les Alpes-Maritimes
En quelques mots, Eric Ciotti a résumé la pensée qui était la sienne et celle des militants UMP : « Il y a une sorte de double sentiment. Il y a notre victoire éclatante dans les Alpes-Maritimes, mais ce n’a pas été le cas sur le plan national » a-t-il déclaré, à peine arrivé à la permanence niçoise de l’UMP. Cette idée de sentiment mitigé a également été évoquée par Christian Estrosi qui a déclaré qu’au niveau national, « c’était une grande déception« .
Si les cadors de la droite niçoise sont revenus sur l’écrasante victoire de la gauche dans l’hexagone, ils se sont largement félicités des résultats obtenus dans la ville de Nice mais également dans tout le département. Christian Estrosi a même parlé de « score historique« . Le député-maire a rappelé qu’après une victoire de la gauche, la droite n’avait jamais fait de si bons scores.
Autour des deux candidats de l’UMP, il y avait Rudy Salles (NC). Soutenu par l’UMP, il a également été réélu. Il n’a pas caché sa joie, déclarant qu’ils (Christian Estrosi, Eric Ciotti et lui-même) « étaient les trois mousquetaires : un pour tous et tous pour un« .
Lauriano Azinheirinha, suppléant de Rudy Salles, a tenu à souligner l’enracinement dans la circonscription de son champion. « Il connaît la plupart des habitants ici » a-t-il affirmé. Et pour lui, une chose est claire : les Maralpins ne voient pas d’un bon oeil la présence de François Hollande à l’Élysée. « Le changement choisi par les Français n’est absolument pas voulu par les habitants des Alpes-Maritimes » a-t-il certifié.
Les socialistes s’y attendaient
À la permanence de Patrick Allemand, l’ambiance était beaucoup moins festive qu’à celle de l’UMP. Et pour cause, le socialiste a été battu par Eric Ciotti avec 39,27 % des suffrages contre 60,73 pour son adversaire.
Pour Yann Librati, suppléant de Patrick Allemand, les socialistes niçois pensent déjà à l’avenir. « Dès demain matin, nous serons tournés vers les prochaines élections : les municipales » a-t-il affirmé d’un air déterminé. Il a par ailleurs déclaré que cette défaite était attendue. « Au regard du premier tour, ce n’est pas une grande surprise ».