Alors qu’en cette période, ce sont plutôt les divisions ( on peut les appeler « sensibilités différentes », si on veut) qui s’affichent dans les diverses familles politiques , ce rapprochement entre ceux qu’ils s’étaient divisé il y a quelques décades , mérite d’être souligné et apprécié.
Tout ne sera ps facile: « Pour paraphraser les paroles de « La place des grands hommes » : On ne peut pas mettre 45 ans sur table, comme on étale ses lettres au Scrabble …
Aujourd’hui, après presque un demi-siècle d’aventures séparées, qui peut parier sur la reprise d’une vie commune ? »- dit Hervé Cael, président territorial des radicaux valoisiens.
Mais à toute demande , il y a toujours une réponse et c’est lui-même qui l’exprime: « Aujourd’hui si les radicaux se retrouvent et se rassemblent c’est parce plus rien ne nous sépare. Nous savons qu’être radical, c’est d’abord être indépendant, libre d’exprimer nos convictions. Nous n’avons jamais été des gens de système ou de dogme ».
Et d’indiquer le cap: « C’est la disparition du clivage droite / gauche comme élément fondamental du paysage, remplacée par la ligne de partage entre progressistes et populistes ».
Le manifeste qui suit , donne l’idée que les radicaux ont bien choisi où est leur place.
Nous, les radicaux « valoisiens », partageons avec les radicaux de gauche une communauté de valeurs : La laïcité, la liberté, la solidarité, l’écologie, l’Europe …
Le radicalisme, c’est la liberté, et l’économie en a besoin. Les jeunes générations en ont besoin. Et tout ce qui se passe en matière de renouveau démocratique dans les villes et les territoires nous montre combien la politique a elle aussi besoin de liberté.
Le radicalisme, c’est la justice. Il ne peut y avoir de liberté sans justice. Si on veut moderniser l’économie, si on veut demander des efforts à nos concitoyens, parce que le pays doit se transformer, il faut que la politique soit juste. Il faut plus d’égalité des chances, plus d’égalité des territoires.
Le radicalisme, c’est la laïcité. La France doit s’assumer comme un pays de culture judéo chrétienne, qui accueille à la fois beaucoup de gens qui ne croient pas et une religion nouvelle, durablement installée, qui est l’Islam. Pour réussir à assumer tout cela dans la paix civile, en laissant chacun faire son chemin de conscience, s’épanouir et s’impliquer dans la nation, il faut la laïcité. Il faut une neutralité plus forte qu’ailleurs dans les services publics et dans la sphère publique. Il faut accepter qu’aucun précepte religieux n’influence la loi et les politiques publiques.
Le radicalisme, c’est l’écologie. Nous sommes naturellement écologistes, parce que nous sommes depuis toujours préoccupés d’universalité. Si la misère se développe encore, elle emportera tout le monde. A l’heure des Poutine et des Trump, alors que le vent mauvais des missiles nord-coréens effraie le monde, quand des millions d’êtres humains sont chassés de leur terre par le changement climatique, la violence et la guerre, préserver notre unique bien commun qu’est la Terre constitue une urgence absolue.
Enfin, le radicalisme, c’est l’Europe. Nous sommes des fédéralistes. Nous pensons que l’Europe demeure la plus belle ambition qui soit, pour notre peuple et pour tous ceux du vieux continent. Si l’on veut bien en finir avec le détournement technocratique, la construction de l’Europe fédérale doit devenir l’idéal de nos peuples.
Aujourd’hui le moment est venu de nous retrouver et de nous rassembler.
par Hervé Cael, président du Parti Radical 06