Les élections départementales approchent et les alliances se mettent en place. Face à la déferlante de droite qui s’annonce dans les Alpes-Maritimes où un deuxième tour UMP-FN est annoncé dans beaucoup de cantons , que restera-t-il d’une présence de la gauche qui, tout de même, pourrait ou devrait compter sur un tiers d’électeurs ?
Divisé de manière inconciliable entre le PS recentré vers la social-démocratie et un Front de Gauche séduit par les sirènes de l’anti-système, avec les Verts-écologistes en proie, par alternance, entre lubies messianiques et pouvoir personnel, pas facile de construire une offre attrayante pour un électorat déboussolé par la situation générale et désabusé par des dirigeants pas toujours à la hauteur de l’enjeu.
C’est dans ce contexte qu’on salut l’initiative de deux jeunes quadras, Xavier Garcia , néo- secrétaire du PS06 et Ladislas Polski, secrétaire du MRC et chef de l’opposition de la gauche unie à La Trinité, qui ont décidé de « mettre de côté tout ce qui pourrait les diviser pour mettre ensemble ce qui peut les unir ».
L’addition de deux faiblesses ne fait fait pas nécessairement une force mais c’est certainement un acte symbolique pour la construction d’un front de progrès » ou chacun peut s’y retrouver avec ses spécificités mais avec un but et un horizon commun.
La démarche est intéressante et pourrait faire d’autres adeptes de sensibilité de gauche dans un territoire, sociologiquement et culturellement, de droite où les variantes républicaine et fascisantes se disputent la faveur des électeurs en modulant leur offre en fonction des situations.
L’application concrète de cette alliance PS/MRC sera la candidature commune d’un représentant de cette dernière formation politique dans le canton de Levens où il se croisera avec le patron des lieux, le président sortant du Conseil général Eric Ciotti.
De même , une suppléante étiquetée MRC, figurera sur la liste PS dans le canton 7 (Nice-Est et La Trinité) , canton dans lequel Xavier Garcia et Fouzia Ayoub tenteront un difficile pari.
» Le risque que la gauche ne soit pas représentée au Conseil Général est réel. Le moment n’est pas aux subtilités intellectuelles, à qui raison et qui a tort mais à l’union de nos forces « – disent à l’unisson les deux jeunes dirigeants.
Qui vont jusqu’à brosser un horizon sombre: » L’alternative est d’aller vers un système semi-féodal où la droite aura à la fois la mainmise sur la distribution clientéliste de l’argent public , telle qu’elle est faite aujourd’hui, et celle de l’opposition frontiste de nature populiste ».
Les autres mouvements politiques de gauche entendront-ils ce message ?