Ce vendredi a eu lieu à l’hôtel de ville de Nice, une conférence de presse organisée par les élus Azuréens à propos de la loi SRU.
Ce vendredi à l’hôtel de ville de Nice, Christian Estrosi et les maires de plusieurs villes des Alpes-Maritimes se sont réunis pour évoquer les difficultés qu’ils rencontrent avec la loi SRU. Beaucoup de maires ont notamment évoqué leur incompréhension vis-à-vis de la commission nationale. « La France d’en haut ne tient pas compte des réalités de terrains», affirme Louis Nègre maire de Cagnes-Sur-Mer.
La conférence de presse répond à l’annonce du discours politique du premier Ministre. Gabriel Attal a annoncé faire du logement une de ces priorités. Cela en modifiant une partie de la loi SRU en y intégrant les logements dits “intermédiaires”.
« Ras le bol de cette loi ubuesque » – Roger Roux, maire de Beaulieu-sur-Mer
Les nombreux maires de la commune présents lors de cette conférence de presse affirment ne pas être opposés aux logements sociaux. Seulement, ils considèrent que la loi est complètement dépassée et obsolète. « Ras le bol, de cette loi ubuesque, qui ne prend pas en considération les difficultés de nos communes. Je vais continuer à être pénalisé. Et cette pénalité met en difficulté nos communes », affirme le maire de Beaulieu-sur-Mer, Roger Roux.
Les élus ont exprimé leur mécontentement des pénalités reçues pour ne pas avoir respecté le quota de la loi SRU. La somme des pénalités pour la métropole s’élève à 16 millions d’euros. « L’Etat discute des difficultés de votre commune à votre place », affirme le maire de Beaulieu-sur-Mer, Roger Roux. Nice quant à elle écope d’une pénalité de 10 millions d’euros « un racket de l’État« , s’insurge Christian Estrosi. Il ajoute que depuis ces dernières années il y a eu 25% des reports de constructions à cause notamment de la crise sanitaire et le manque d’alimentation de matières premières.
Certains maires de la Côte d’Azur ont tenu à prendre la parole pour exprimer leur mécontentement sur cette loi. « Pas là pour créer des ghettos ou des cages à lapin« , affirme la maire de Saint-Jeannet, Julie Charles qui dénonce qu’en plus des logements sociaux il faut également des infrastructures qui suivent. Elle s’insurge du député François Piquemal de la France insoumise. Ce dernier était venu sur Nice pour accuser les communes azuréennes ne respectant pas la Loi SRU : « c’est irrespectueux pour les maires que nous sommes. On vit dans la vraie vie, je l’invite à venir sur le terrain. On est pas que des communes riches qui ne veulent pas de logements sociaux. »