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22 novembre 2024

Les interviews de Nice-Premium: Jean-Christophe Picard (PRG) candidat dans le 8ème canton de Nice

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Il est jeune mais déjà averti.
Ce candidat (il a été président d’un comité de quartier) veut faire de son rôle de challenger un atout pour créer la surprise dans les urnes.

« Remus adverso flumine » pourrait être sa devise mais il veut croire qu’avec ténacité et volonté on peut naviguer même contre les courants mais et surtoût on peut faire bouger les convinctions des élécteurs.


picard-7.jpg Nice Premium : Pouvez-vous vous présenter ?

Jean-Christophe Picard: J’ai 39 ans. Je suis attaché territorial et diplômé de l’Université de Nice-Sophia Antipolis (DEUG et licence de droit, maîtrise de sciences politiques et DESS d’administration des collectivités locales). Je suis le président départemental du Parti Radical de Gauche (PRG) et le représentant local d’Anticor (association nationale de lutte contre la corruption).

Je suis également très impliqué dans de nombreuses associations de défense de environnement. C’est sans doute ce qui explique que ma candidature ait reçu le soutien de l’Alliance Ecologiste Indépendante (AEI).

Ma suppléante est Élodie Jomat. Elle a été la candidate de la gauche rassemblée, lors des dernières élections législatives, dans la 3e circonscription des Alpes-Maritimes.

NP : Quelles sont les raisons de votre engagement en politique ?

JCP: Tout simplement parce que je suis en colère ! En colère au regard de l’ahurissante répartition des richesses. En colère face au mépris avec lequel on dégrade notre cadre de vie. En colère devant la cupidité qui pousse certains à porter sciemment atteinte à notre santé et à celle de nos enfants. Il est urgent de remplacer ceux qui sont responsables de cela.

NP : Quel est votre parcours et votre bilan ?

JCP: C’est la 3ème fois que je suis candidat dans le 8e canton que je connais par cœur. J’ai notamment été le président du comité de quartier des Baumettes, pendant sept ans.

J’ai ensuite continué à défendre les intérêts des habitants, puisque je dépose, à chaque concertation ou enquête publiques, de longues contributions argumentées, aidé en cela par ma formation de juriste en droit public. Par exemple, j’avais remis un argumentaire pour défendre le projet d’un tramway utile aux habitants, c’est-à-dire passant par le cœur de la ville, et non par la Prom’ comme le souhaitait le maire UMP de Nice.

NP : Pourquoi êtes-vous candidat à cette élection ?

JCP: La situation économique étant ce qu’elle est, il est urgent d’avoir un conseiller général utile. Aujourd’hui, dans le 8e canton, le mandat de conseiller général profite surtout… à celui qui le détient !

On voit bien tout l’inconvénient d’avoir un élu qui appartient à la majorité, qui croule sous les mandats et les fonctions (il est également adjoint au maire et conseiller communautaire) et dont la seule obsession est de ne pas déplaire à son clan pour conserver ses nombreuses indemnités. Mais, pour défendre les citoyens, il faut un élu qui n’ait pas peur de parler haut et fort !

En outre, le conseiller général sortant fait preuve d’une maîtrise pour le moins aléatoire de ses dossiers. Il a ainsi semé la panique, dans une partie du canton, en annonçant que si la Russie devenait propriétaire de l’église russe, elle pourrait revendiquer la propriété de presque tout le plateau du Piol ! C’était, bien sûr, une allégation complètement fantaisiste. Autre exemple : concernant le projet de pose d’antennes-relais au 21 rue Caffarelli, il s’est contenté d’expliquer aux riverains inquiets que la ville ne pouvait rien faire. C’est faux : elle peut agir sur le terrain du « trouble anormal de voisinage ». Moi, je travaillerai les dossiers !

Enfin, le conseiller général sortant démontre régulièrement un sectarisme navrant. Les récentes manœuvres de déstabilisation dont a été victime le précédent président du comité de quartier du Parc Impérial vient de le rappeler. Pour avoir grâce aux yeux de notre élu, il faut visiblement appartenir à l’UMP ou, à défaut, lui faire allégeance. Moi, je veux être l’élu de tous les citoyens du canton. J’accepterai de travailler avec toutes les bonnes volontés, sans regarder leur étiquette.

NP : Pouvez-vous nous faire part des principaux points de votre programme ?

JCP:Le projet que je proposerai aux citoyens s’articulera autour de quatre axes :

1) Je pose un préalable : l’éthique politique. Je m’engagerai, par exemple, à n’avoir qu’un seul mandat pour être le plus disponible et le plus efficace possible.

2) Je propose une garantie : le contrôle citoyen. Je placerai mon action sous la vigilance permanente des habitants du canton en leur rendant régulièrement des comptes et en les associant aux décisions.

3) J’ai un objectif pour le département : changer les priorités. Le conseil général doit cesser sa politique bling-bling au service de l’autopromotion de son président et recentrer ses moyens sur l’action sociale, et plus particulièrement sur la solidarité entre les générations.

4) J’ai une ambition pour le 8e canton : mieux vivre ensemble. C’est pourquoi, je m’emploierai à construire des équipements de proximité plutôt qu’à dilapider l’argent public dans des projets pharaoniques.

NP : Quelle est votre vision de la politique en général ?

JCP:Je suis un humaniste. Pour moi, l’Homme est au centre de tout, il doit être prioritaire sur les organisations.
Ce sont les valeurs républicaines – et plus particulièrement la Laïcité – qui guident mon action.

Les élus ont la responsabilité d’arbitrer entre les intérêts parfois contradictoires des uns et des autres, en ayant comme seule boussole l’intérêt général. Je dénonce la tendance qu’ont certains candidats à vouloir transformer les électeurs en « clients », en leur promettant des petites faveurs. Selon moi, un élu doit tirer les citoyens vers le haut, et non leur retirer toute dignité.

NP : …et à Nice en particulier ?

JC: Christian Estrosi décide de tout, tout seul, parfois avant même que le conseil municipal ait pu s’exprimer. C’est dommage car il avait mis sur sa liste des personnalités du monde associatif intéressantes. De même, si la composition des conseils de quartiers et du conseil communal consultatif n’avait pas été bidonnée, on aurait pu avoir des outils de démocratie participative utiles.

Au final, le maire s’enferme dans une politique bling-bling en décalage avec les vrais enjeux. Résultat : dès qu’une revue publie un classement des villes en France (sur la gestion, le logement social, l’accessibilité, etc.), Nice est toujours dans les derniers !

NP : Quel est votre pronostic quant au résultat de cette compétition électorale ?

JCP: Il est à craindre que le FN, qui surfe sans se fatiguer sur la déception ambiante, soit au second tour. La question est : qui sera en face ?

La droite est divisée dans un canton qui, sociologiquement, lui est plutôt favorable. Il y a, d’une part, le conseiller général UMP dûment estampillé UMP mais qui n’est pas réputé pour être un bourreau de travail et regarde plutôt les trains passer. Et il y a, d’autre part, un candidat divers droite, sans investiture, mais très implanté et qui, lui, maîtrise les dossiers. Une grande partie des électeurs de droite pourraient se reporter sur lui.

Compte-tenu de mon implantation dans le canton, des liens étroits que j’ai tissés avec les uns et les autres avec le temps et de mon programme qui devrait séduire aussi bien les électeurs de gauche et les écologistes, je peux raisonnablement espérer leur passer devant !

Une chose est sûre : tout se jouera au premier tour !

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