Durant ces dernières semaines, quelques centaines de niçoises et de niçois ont été sondés téléphoniquement par un institut de sondage mandaté par l’UMP nationale, certainement désireuse de prendre le pouls des électeurs de la cinquième ville de France. Cet institut ou son commanditaire n’ont pas approfondi leurs recherches et se sont éloignés de la réalité du terrain. Ainsi, substite un flou certain sur les résultats. On trouve des candidats déjà déclarés comme Patrick Allemand (PS – 15 %), Patrick Mottard (Divers Gauche – 10 %), Rudy Salles (Nouveau Centre – 5 %) ou encore Jean Icart (Divers Droite – 1 %) mais aussi d’autres politiques locaux tels que Hervé Caël (MoDem – 3 %), Rémy François (Front National – 4 %) ou encore Bruno Della Sudda (Alternatifs – 2 %) qui n’ont pas encore annoncé leur intention de se lancer dans la course municipale. Ces derniers sont même plus proche de ne pas se présenter si on en croit leurs déclarations. Mais après tout, pourquoi pas…
La critique est facile, alors n’hésitons pas!Par exemple, la liste PS de Patrick Allemand à laquelle on associe, un peu vite, les Verts, le PC et le MRG qui ne se sont pas encore positionnés sur le choix de la liste de gauche qu’ils soutiendront aux prochaines municipales. Des alliances qui pourraient bien donner le tournis à des chiffres qui deviendraient, de fait, caduques. Que penser encore de la liste du Maire sortant, Jacques Peyrat, qui se voit créditer d’un étonnant 10 %, ce qui pourrait le conforter un petit peu plus dans sa décision d’y aller, coûte que coûte, malgré les premières défections de certains membres de son équipe tels que Olivier Bettati, Bernard Asso et André Barthe qui ont annoncé publiquement leur soutien à la candidature du Ministre de l’Outre Mer et Président du Conseil Général des Alpes-Maritimes. Serait-ce les premiers d’une longue liste de rongeurs à quitter l’embarcation de l’Entente Républicaine ? Toujours à droite, autre interrogation : est-ce que les prévisions très basses des voix récoltées par Jean Icart (Divers Droite) et Rudy Salles (Nouveau centre) vont contribuer à un changement de stratégie? Ils se réfugieront derrière les approximations de ce sondage pour poursuivre leurs aventures individuelles. Mais jusqu’à quand? Le candidat du Nouveau Centre sur son blog rappelle que la campagne n’est pas encore lancée et que pour l’instant tout ça reste de la politique fiction. Il y voit malgré tout « la mise en lumière la distance que les Niçois ont mis entre eux et le Maire sortant et l’intérêt qu’ils manifestent pour une éventuelle candidature de Christian Estrosi. »
A gauche, la primaire sous forme de scrutin municipal est donc bel et bien lancée et si les chiffres semblent donner, aujourd’hui, un avantage à la liste PS conduite par Patrick Allemand, les jeux des alliances avec les autres partis de gauche niçois (PRG, Verts, PC et Alternatifs) n’étant pas encore faits, demain pourrait bien être un autre jour pour la gauche locale. Tous les scénarii donnent largement la droite en pole position à Nice comme dans de nombreuses communes des Alpes-Maritimes mais les sondages restent des sondages et seule comptera la vérité sortie des urnes en mars prochain. La liste Nice Purielle n’avait-elle pas failli créer l’exploit en 2001 en ne laissant distancer que de 3700 voix alors que ces fameux sondages donnaient Jacques Peyrat largement vainqueur.
Bref, ce premier sondage a fait réagir à droite comme à gauche sans toutefois dérouter tous les candidats de l’objectif qui est le leur : S’installer à l’Hôtel de Ville niçois à partir de mars 2008.