Cinq motions sont en lice pour le Congrès national du Parti Socialiste qui se tiendra à Toulouse à partir de demain. Le 11 octobre prochain, les militants socialistes pourront porter leur choix sur l’un de ces textes.
Voici en détail ces cinq motions :
Motion 1 : Mobiliser les Français pour réussir le changement
Premier signataire : Harlem Désir
Motion 2 : Question de principes
Première signataire : Juliette Méadel
Motion 3 : Maintenant la gauche
Premier signataire : Emmanuel Maurel
Motion 4 : Oser. Plus loin, plus vite
Premier signataire : Stéphane Hessel
Motion 5 : Toulouse, mon congrès
Première signataire : Constance Blanchard
S’il est largement acquis que la motion 1 sortira vainqueur de cette compétition interne et que Harlem Désir deviendra Premier Secrétaire national du Parti, le classement des autres motions reste encore à être déterminé.
On pourrait s’interroger sur les raisons qui ont poussé Stéphane Hessel – 95 ans dans 10 jours, homme de gauche et européen convaincu – à porter une motion dans le cadre du Congrès de Toulouse du Parti Socialiste. Mais cet ardent défenseur des droits de l’homme, de la paix et de la dignité humaine l’explique en déclarant que « c’est parce que la crise fait rage que j’ai accepté d’être le premier signataire de la motion 4, Oser, Plus Loin, Plus Vite ».
Cette motion est le résultat du travail conjoint de militants citoyens, enrichie par la compétence économique de Pierre Larrouturou – avec qui Stéphane Hessel avait déjà écrit « Pour un traité de l’Europe sociale » en 2004 – et est dynamisée par l’optimisme et l’engagement permanent de ce grand résistant qu’est Stéphane Hessel. Pierre Larrouturou en dit d’ailleurs qu’« avoir un membre du conseil national de la résistance comme premier signataire, c’est important dans le contexte de crise sociale pour rappeler que tout ça peut mal finir… ». Car le débat qui a lieu lors du congrès doit être l’occasion de répondre à l’urgence actuelle.
Ce texte est une invitation pour les militants à ne pas se résigner dans un congrès dont l’issue serait déjà connue. Plusieurs propositions pour sortir de la crise et retrouver l’équilibre des finances publiques sans austérité sont clairement exposées. En somme, la motion défend le fait que créer une société plus juste et plus humaine n’est qu’une question de volonté politique. En rappelant comment Roosevelt en 1933 commença par dompter les marchés financiers en séparant banques de dépôt et banques d’affaires et en taxant les hauts revenus, elle appelle le gouvernement à l’audace pour transformer la société.
Véronique Camille