Le bras de fer entre le FN et Christian Estrosi s’est enrichi d’un nouvel épisode à l’occasion de la dernière séance du Conseil Métropolitain : alors que le voeu concernant la croisade contre les chenilles processionnaires avait trouvé une adhésion unanime, celui contre les soi-disant extrémistes musulmans de l’UOIF a été jugé « irrecevable » du fait que toute action contre cette formation nationale serait du ressort du Ministère de l’Intérieur… et des Cultes.
On se demande la raison d’une telle décision si l’on considère qu’une vaste majorité aurait voté contre ce voeu qui, par ailleurs, n’avait formellement rien à voir avec la motivation utilisée par le Président de la Métropole.
Peur du débat plus que du vœu ?
En fait, le FN voulait tout simplement pointer la politique de Christian Estrosi qui, dans les interviews prône la ligne dure contre l’islamisme radical, ne veut pas de moquée « officielle » telle que celle de la Plaine du Var mais il soigne ses relations avec la communauté de culte musulmane en lâchant du lest, par ci et par là.
Tout cela alimente l’ire de Philippe Vardon qui de la croisade contre les islamistes a fait son cheval de bataille et ne manque pas l’occasion pour essayer de mettre Christian Estrosi en porte-à-faux face à ses contradictions.
Ce jeudi donc, à l’issue du Conseil métropolitain de Nice Côte d’Azur, Christian Estrosi a refusé que l’assemblée se prononce sur la motion déposée par le Front National.
Le président de la Métropole a refusé de présenter la motion en estimant qu’il ne relevait pas des attributions du Conseil métropolitain de se prononcer sur la dissolution de l’UOIF.
« Certes, c’est exact… mais ce n’était pas du tout l’objet de la motion ! Nous demandions à travers celle-ci que Côte d’Azur Habitat, office HLM relevant de la Métropole Nice Côte d’Azur, cesse d’héberger une mosquée UOIF dans un de ses locaux. Un sujet manifestement ennuyeux pour Christian Estrosi (qui héberge un autre mosquée UOIF dans des locaux municipaux) si l’on en croit l’agitation des membres de son cabinet à quelques minutes du moment où la motion aurait dû être étudiée.
Cette fois-ci, Christian Estrosi ne pourra pas s’en tirer avec une pirouette et un mensonge, et c’est désormais devant le Tribunal administratif que nos avocats se chargeront de lui rappeler ce que signifie le respect de la démocratie, mais aussi plus prosaïquement celui du règlement intérieur. » déclare Marie-Christine Arnautu, conseillère métropolitaine FN