Les transports et le prolongement du tramway sont au cœur de la polémique. Le parti communiste (PCF) rougit de colère et le fait savoir. Leur message ? « Tramway : éviter le scénario catastrophe ! ». Le coût de la ligne 2 et la réalisation du projet sont clairement mis en cause.
Documents à l’appui siglés Métropole Nice Côte d’Azur, le parti d’opposition d’extrême gauche attaque de front les arguments du maire de Nice. En première ligne, le calendrier des travaux annoncé par le maire Christian Estrosi et la réalité administrative : « Monsieur Estrosi s’acharne à parler de l’automne 2013 pour le début des travaux mais ils commenceront début mai 2014. Même chose pour la date de mise en service annoncé pour 2017 alors qu’elle n’aura lieu qu’à la fin 2018 » précise Robert Injey, conseiller municipal front de gauche.
Le partenariat public privé (PPP) évoqué par Christian Estrosi dans le quotidien Nice Matin le fait bondir : « Pour l’attribution de ces marchés, la nouvelle trouvaille serait l’offre spontané en lieu et place d’appel d’offres. Il manque également 200 millions d’euros pour la réalisation du projet et son option tunnel. Le PPP sert à cela mais plombera la ville sur 3 décennies. » Difficile de contredire ces informations tant les documents sont criants de vérité. La source provient, il faut le dire directement de la Métropole Nice Côte d’Azur : « Sur le document de cadrage de la métropole, il est précisé qu’un investissement de 200 millions plus maintenance pendant 25 ans vont être fait. Avec un loyer annuel de 22 millions on arrive à un coût total de 540 millions d’euros pour le prolongement du tramway. Voilà le coût réel de l’entêtement de Christian Estrosi pour son choix du Tramway » souligne Robert Injey.
Concernant le bilan du maire sur la question du tramway, le conseiller municipal front de gauche le résume par « 500 mètres de tramway supplémentaires quand des villes comme Marseille ou Lyon ont prolongées sur la même période leur ligne de tramway de plusieurs kilomètres. » Un constat ferme et sans concession qui devrait animer les débats du conseil municipal de demain.