On le connaissait Conseiller Général, Avocat émérite du barreau niçois ou encore musicien à ses heures. Voilà que Marc Concas se place comme promoteur de la possible candidature de Ségolène Royal au prochain scrutin présidentiel.
Après Michel Vauzelle, le Président de la Région PACA, c’est un nouvel allié sudiste qui vient grossir les rangs de celle qui semble être la candidate idéale d’un Parti Socialiste « made in Ségolène ».
Alors, voie « Royal » ou chemin de croix pour la Présidente de la Région Poitou-Charente ?
Nice Première : Que pensez-vous de la candidate Ségolène Royal ?
Marc Concas : Elle est le meilleur candidat socialiste à l’élection présidentielle de 2007.
Sa jeunesse, ses compétences, sa combativité et son ouverture d’esprit sont ses atouts majeurs.
NP : Les attaques contre elle fleurissent au sein du PS. Quel est votre avis sur la question ?
MC : Ces attaques étaient prévisibles, dès l’instant où Ségolène ROYAL s’est inscrite dans la compétition interne au sein du PS.
J’aurais aimé un peu plus d’élégance.
NP : Internet semble être un vecteur de communication important pour Mme Royal. Pensez-vous que le web sera partie prenante des prochaines présidentielles ?
MC : En partie seulement.
La campagne pour l’élection présidentielle privilégie surtout l’image et le discours des candidats, naturellement véhiculés par la télévision et la presse écrite.
Je note cependant, et avec plaisir, l’immense succès du blog de Ségolène Royal dénommé « désirs d’avenir », ce qui démontre qu’elle a souhaité également privilégier ce vecteur de communication.
Elle le fait de manière originale puisqu’elle donne la parole aux internautes et se nourrit d’une réflexion interactive pour construire son projet.
NP : Dominique Voynet a dit « Elle a un jugement sur les femmes qui n’est pas celui d’une féministe ». D’accord ou pas d’accord sur cette affirmation ?
MC : Voilà une étrange affirmation.
Pour moi, être féministe, c’est mener un combat pour l’égalité des droits entre hommes et femmes.
Je revendique pour ma part, le statut de « féministe ».
Par ses compétences, par la sincérité de son engagement et par ses prises de position, Ségolène Royal mène quotidiennement ce combat. Elle est la meilleure ambassadrice de la cause des femmes.
NP : 143 rebelles dénoncent une « peoplisation » de la politique de Ségolène Royal. Comme aurait dit Coluche, « quel est ton camp camarade » ?
MC : Le combat des 143 rebelles est juste dès l’instant où elles s’inscrivent, comme moi, dans une logique de refus d’une vie politique « starisée’ .
Ce qui est injuste, c’est de rendre Ségolène Royal responsable de cet état de fait. Les médias lui courent après parce qu’ils trouvent le personnage intéressant à divers titres.
Heureusement, à l’exception de Paris-Match, la grande majorité des médias qui communiquent autour de Ségolène Royal sont des publications aussi sérieuses que l’Express, le Point, le Nouvel Obs et la revue économique Challenges.
Parmi les 143 rebelles, qu’elle est celle qui refuserait une interview de ces hebdos ?
NP : Plusieurs Présidents de Région soutiennent la candidate Royal. Ne pensez-vous pas que ces opinions expriment un réel besoin de changements au sein du PS ?
MC : Oui à l’évidence, et le soutien des Présidents de Région en direction de Ségolène Royal démontre la crédibilité de sa candidature.
Ce soutien devrait contribuer de manière significative à convaincre les militants socialistes de voter pour elle à la fin de l’année.
Ces soutiens vont s’amplifier dans les prochaines semaines.
NP : Enfin, imaginez-vous une Présidente de la République Française dans l’avenir ?
MC : Je ne l’imagine pas.
Je l’espère.