On peut aimer ou pas Christian Estrosi et être d’accord ou non avec ses idées et options politiques, mais il faut lui reconnaître une volonté de fer, une ténacité à toute épreuve et une forte opiniâtreté . Ce qui fait que, d’une manière ou d’une autre, il obtient souvent ce qu’il entreprend, sa carrière politique étant là pour le démontrer.
C’est le cas de la Métropole , qui est devenu son objectif prioritaire après avoir été débarqué du Gouvernement dans le cadre d’un remaniement ministériel qui a privilégié les représentants d’autres sensibilités internes à sa formation politique et avoir été écarté de la direction nationale de l’UMP par le nouveau secrétaire national.
La réponse que Christian Estrosi a voulu donner a ses petits déboires a été celle de renforcer son emprise sur « son » territoire et la mise en place le plus rapidement possible de cette nouvelle forme de gouvernement territorial .
Comme affirmait le philosophe anglais John Langshaw Austin, en se référant à la logique platonique : « Quand dire est faire » : la Métropole est née le 1er janvier 2012 au terme d’un processus mené au pas de charge, Christian Estrosi en est devenu le président quelques jours plus tard : 111 des 117 présents (sur 128 conseillers métropolitains) se sont exprimés à sa faveur, en lui octroyant une majorité qui, en d’autres temps et dans d’autres contextes, on aurait qualifié de « bulgare ».
C’est un Christian Estrosi en grande forme, tonifié par une belle performance dans la Prom’ Classic de dimanche dernier , qui a pris la parole pour le « discours de la couronne », une allocution style « summa théologica » que nous résumons en quelques propos :
« Je voudrais aussi remercier celles et ceux qui m’ont conféré le grand honneur d’être le premier président de notre métropole. C’est avec beaucoup d’émotion que je reçois cette charge de vos suffrages » dixit le maire de Nice.
Pour continuer: « L’emploi et le développement économique, le développement durable, l’aménagement de l’espace seront à la base des actions de la Métropole Nice Côte d’Azur. Avec un objectif principal : améliorer la qualité de vie des 545 000 habitants de ce territoire unique ».
Et finalement conclure: » Cette métropole doit avoir les empreintes de notre égalité et de notre complémentarité. Notre devise devra être: diversité et unité « .
Au nom de l’opposition socialiste, Patrick Allemand, reconnaissant la légitimité électorale de son rival, s’est exprimé » pour une opposition constructive et vigilante’ , tout en déclarant » cette métropole est une construction qui va à l’envers de l’histoire… Vous avez déterminé un périmètre de territoire mais vous n’avez pas de projet ».
Mais si, comme toujours en politique, seul l’avenir dira qui avait raison ou tort et il ne fait aucun doute que, en cette circonstance, Christian Estrosi a marqué des points importants à sa faveur.
Qu’est-ce qu’une Métropole ?
La Métropole est un nouvel Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI), créé par la Loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010, sur la réforme des collectivités territoriales.
Cette loi s’inscrit dans l’histoire de l’intercommunalité dans notre pays.
Elle est la prolongation des lois « Joxe » de février 1992, « Chevènement » de juillet 1999 et « Raffarin » d’Août 2004.
Elle parachève la mise en place de l’intercommunalité avec deux dispositions fortes :
L’obligation faite à chaque commune de faire partie d’un Etablissement Public de Coopération Intercommunale, au plus tard au 1er juillet 2013.
Les Métropoles.
La Métropole constitue un territoire d’un seul tenant et sans enclave et doit comporter plus de 500.000 habitants.
Après la création des Communautés de Communes, des Communautés d’Agglomération et des Communautés Urbaines, la Métropole vise à renforcer l’intercommunalité dans notre pays, où toutes les communes devront obligatoirement faire partie d’un EPCI à compter du 1/7/2013.
En disposant de nouvelles compétences, transférées du Conseil Général et de la Région, la Métropole va permettre d’améliorer la compétitivité, la cohésion et de renforcer les solidarités sur son territoire.
46 communes ont décidé librement et en toute indépendance d’unir leur avenir, anticipant la délimitation d’un périmètre défini par l’État.
La pertinence du périmètre « Mer et Sommets du Mercantour »
Ce projet de périmètre résulte de la volonté des 4 intercommunalités de Nice Côte d’Azur, la Vésubie, la Tinée et les stations du Mercantour de créer une Métropole par fusion à compter du 1er janvier 2012.
Le périmètre proposé constitue, depuis des siècles, un seul et même bassin de vie. Dans les Alpes-Maritimes, les relations entre territoires sont organisées selon un système de verticalité Nord-Sud. Les vallées ont peu de débouchés vers le nord, elles sont fermées par les sommets et sont tournées vers le sud et la mer. Les vallées de la Tinée et de la Vésubie débouchent sur celle du Var, qui s’achève à Nice. C’est cet espace « vertical » qui constitue le bassin de vie métropolitain.
Le lien est très fort entre mer et montagnes dans de nombreux domaines:
Dans le domaine du commerce : les équipements du territoire de Nice Côte d’Azur exercent une forte attractivité sur l’ensemble des communes du Moyen et Haut Pays, qu’il s’agisse de commerce alimentaire ou non-alimentaire. En ce qui concerne la Plaine du Var, ce constat émane des très nombreuses commissions départementales d’équipement commercial qui en ont été l’objet.
Dans le domaine sportif : les montagnes, les vallées et le littoral ne constituent qu’un seul et même « terrain d’évolution » pour les activités physiques et sportives, ou de loisirs, en plein air. Il existe une grande complémentarité entre les saisons d’hiver et d’été au niveau sportif. Ce sont essentiellement des populations de la bande côtière, et notamment de l’agglomération niçoise qui fréquentent les grandes stations de ski du Mercantour.
En matière de santé : les habitants des vallées bénéficient, en plus des soins des hôpitaux ruraux, des échanges et des expertises du pôle de santé niçois. La métropole offre en matière de santé, une complémentarité au service de tous.
En matière de sécurité : les vallées de la Vésubie et de la Tinée appartiennent à la juridiction du tribunal de Nice. Ces territoires sont couverts par la compétence de la compagnie de gendarmerie de Puget-Théniers qui dépend elle-même du groupement départemental basé à Nice.
Dans le domaine des transports : le Conseil Général a financé d’importants investissements ces dernières années pour améliorer le réseau routier et rapprocher encore davantage les habitants des vallées de la zone côtière. La collectivité départementale a également renforcé la desserte en bus sur l’axe vallées-Nice.
Le Gouvernement de la Métropole:
- Le Président : Christian Estrosi
- Les 15 Vice-présidents élus :
1 – Louis Nègre : 1er VP – coordination des politiques publiques ; 2 – Isabelle Bres ;3 – Henri Revel ;4 – Alain Frère ;5 – Honoré Colomas ;6 – Gérard Manfredi ;7 – Régis Lebigre ;8 – Xavier Beck ;9 – Gisèle Kruppert ;10 – Antoine Damiani ;11 – Fernand Blanchi ;12 – Jean-Louis Scoffié ;13 – Jean Thaon ;14 – Jean-Michel Sempere ;15 – Michel Meini
et les 14 PRESIDENTS DE COMMISSION, CONSEILLERS DELEGUES
- Christian Tordo : Conseiller délégué, Président de la Commission en charge de l’emploi du Développement économique, et de la promotion du territoire à l’international;
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Dominique Estrosi Sassone : Conseiller délégué, Présidente de la Commission en charge du logement et de la cohésion sociale ;
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Alain Philip : Conseiller délégué, Président de la Commission en charge des Transports, de l’urbanisme et des grands travaux ;
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Jean-Marie Boggini : Conseiller délégué, Président de la Commission en charge de la voirie métropolitaine ;
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Hervé Paul : Conseiller délégué, Président de la Commission en charge de l’eau, de l’assainissement et de l’énergie ;
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Pierre Paul Leonelli Conseiller délégué, Président de la Commission en charge de la propreté et de la collecte ;
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Véronique Paquis: Conseiller délégué, Président de la Commission en charge de l’Environnement, du développement durable et de la recherche ,
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Rudy Salles : Conseiller délégué au Tourisme, Président de la Commission en charge du tourisme, Relations internationales et sport ;
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Gaston Franco: Conseiller délégué, Président de la Commission en charge des affaires européennes et euro-méditerranéennes;
10 Jean-François Spinelli.: Conseiller délégué, Président de la Commission en charge des activités et des services publics en milieu rural ;
- Roger Roux : Conseiller délégué, Président de la Commission en charge des activités portuaires et maritimes ;
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Antoine Véran: Conseiller délégué, Président de la Commission en charge de l’intermodalité ;
13.Roger Martin : Conseiller délégué Président de la Commission en charge des infrastructures ferroviaires;
- Philippe Pradal: Conseiller délégué, Président de la Commission des finances et administration générale et ressources humaines
