L’inauguration de la permanence de Christian Estrosi pour les prochaines élections municipales a presque pris l’allure d’une « flash mob ». Subitement, ce lundi midi, une foule compacte s’est massée dans la rue Saint-François de Paule, empêchant le passage des voitures, limitant celui des piétons. « Excusez-moi, je voudrais rentrer chez moi », dit un vieux monsieur qui se fraye un chemin parmi la foule. L’effet visuel est réussi : le choix judicieux de l’heure de l’inauguration – pendant la pause déjeuner – a permis de rassembler un grand nombre de supporters UMP conséquent.
Au centre des attentions, Christian Estrosi a ensuite fait de cet événement un meeting politique. Dans un discours concis et complet, il a exposé toutes les principales thématiques de son programme. Plus que comme un candidat à la mairie de Nice, il s’est exprimé comme le président du Conseil Général des Alpes-Maritimes et, il l’espère, futur maire de Nice. Ainsi, Christian Estrosi n’a pas manqué de mentionner ses réussites à la tête du département : « La baisse du chômage dans les Alpes-Maritimes au cours des dernières années a été supérieure à la moyenne nationale. » Et aussi : « La ligne TGV Marseille-Nice sera opérationnelle au plus tard en 2020. »
L’échec de Nice capitale de la culture ? « Une humiliation ! »
Dans le domaine de la politique départementale, Christian Estrosi n’a pas manqué de critiquer son futur rival à droite, Jacques Peyrat, actuel maire de Nice et aussi président de la CANCA. « Lorsque nous avons fait passer le ticket de bus de 1,30 à 1€, seule la CANCA s’est montrée réticente. » Cet argument a cependant peu convaincu l’auditoire. Il s’est montré plus enjoué lorsque le candidat UMP a affirmé être opposé à la construction d’une nouvelle mairie, préférant « utiliser ces moyens pour construire des ensembles socioculturels au service des Niçois. » Preuve que, même s’ils ont tous deux leur carte UMP, Christian Estrosi ne revendique en rien l’héritage politique de Jacques Peyrat.
Car c’est en négatif de l’ère Peyrat que Christian Estrosi veut se placer. Il a notamment sévèrement sanctionné l’échec du projet Nice capitale européenne de la culture 2013 : « Le fait que notre ville arrive treizième sur treize villes-candidates, cela est une véritable humiliation. Oui, une humiliation ! » De même pour le développement durable : « il faut faire de Nice un exemple en matière d’environnement sur toute la Côte-d’Azur. Il faudra créer une éco-taxe sur les transports, et réutiliser cet argent pour notre politique de transports publics. » De cette manière, Christian Estroi espère obtenir rapidement le label « ville verte » pour Nice.
Soulignant qu’il espérait un « profond changement pour 2008, et qui se poursuive dans les années suivantes », il a placé sa « Permanence du changement » à deux pas de la mairie de Nice.