Après Olivier Bettati , Marc Concas a mis fin au suspense qui n’en était pas vraiment un en rendant public sa démission du Parti Socialiste (Il était adhérent depuis plus de 25 ans et conseiller général PS depuis 2001*) et dévoilant son engagement pour qu’une « gauche silencieuse » retrouve sa voix.
L’avocat niçois appelle à un « pacte républicain pour bâtir un projet pour Nice et créer les conditions d’une nécessaire alternance en mars 2014 ». Marc Concas a utilisé sa brillante élocution rhétorique pour accuser et fustiger, au même titre, Christian Estrosi et… Patrick Allemand. Le choix de cette date d’annonce, à quelques heures du meeting du leader socialiste, faisant certainement partie du tableau… de chasse !
Selon le nouveau partant dans la campagne des municipales niçoises : « Christian Estrosi doit être battu en mars 2014 car Il a ruiné la ville comme il a ruiné par le passé le Conseil Général des Alpes-Maritimes… Patrick Allemand, lui, est dans l’incapacité de battre Christian Estrosi. Loin de bénéficier d’un ancrage local, sa personnalité constitue malheureusement une moins-value pour la gauche. Christian Estrosi l’a compris en faisant de lui son adversaire favori ! ». La réaction de celui-ci (voir dans l’encadré) montre que le désaccord entre les deux hommes a pris une tournure fort personnelle.
Conclusion de cette analyse ? Marc Concas a envoyé sa lettre de démission au premier secrétaire du Parti Socialiste, Harlem Désir. Et maintenant ? L’ancien élu socialiste veut donner la voix, tout comme une voie, à cette gauche silencieuse qui ne se reconnait plus dans la politique des partis traditionnels.
Marc Concas le dit clairement : » Je considère, en effet, qu’à l’échelle d’une ville, et compte tenu de la gravité des difficultés que nous rencontrons au quotidien à Nice, les partis politiques ne sont plus une réponse adaptée à l’urgence de la situation ».
La présence à ses côtés du socialiste Claude Giauffret, du vert André Minetto et du radical Georges Trova témoigne d’un premier intérêt de la part de militants qui pourraient être séduits par cette nouvelle alternative.
Mais, finalement, cette action s’inscrit dans quelle stratégie et comment se déclinera-t-elle ? La réponse est encore au stade de la condition préalable : » Un pacte républicain et bâtir un projet pour Nice et créer les conditions d’une nécessaire alternance ». Ce qui est certes bien dit mais qui, tout au moins apparemment, reste insuffisant face au cuirassé Estrosi.
Mais, on sait qu’un secret, de Polichinelle pour certains, va être prochainement dévoilé avec la prochaine déclaration de Benoît Kandel. La définition de ce puzzle politique niçois sera alors complète et donnera une dynamique et la visibilité à une liste qui se voudra novatrice d’une nouvelle manière de faire de la politique en recherchant la démocratie de proximité face à un maire sortant « qui ne recherche qu’un seul objectif, celui d’utiliser la mairie de Nice comme un tremplin pour sa carrière parisienne.
Est-ce que les Niçoises et les Niçois sauront comprendre la démarche… Réponse dans les semaines qui suivent ?