C’est avec un communiqué , irréprochable pour la forme, mais plein de sous-entendus, que le député du parti présidentielle prend « congé » de l’élection municipale .
Il le fait sans se cacher derrière des formules alambiques mais ouvrant le livre et affirmant haut et fort la vérité.
En fait, les instances nationales de son parti l’ont fait cuire au feu lent, pas d’investiture ni de réponse.
Il est vrai , parfois, le silence en dit plus que tant de paroles. Les Monseigneurs du Vatican n’auraient pas su faire mieux!
On ne reste qu’attendre le 27 février – date de présentation de la liste- pour mieux comprendre si, « en toute indépendance » de sa part, Christian Estrosi octroiera un lot de consolation à LREM et, dans ce cas, qui en seront les bénéficiaires .
Nous sommes à trois semaines de la date du début de dépôt des listes pour les prochaines élections municipales, six semaines du premier tour et mon mouvement En Marche ! ne s’est toujours pas prononcé sur Nice, la 5ème ville de France.
Dans le même temps le Maire sortant, Christian Estrosi, élu depuis 3 décennies de la Ville de Nice, clame haut et fort rejeter le soutien et les valeurs que pourrait lui apporter notre mouvement, rendant ainsi impossible toute co-construction d’un projet commun pour Nice et ralliement de tout marcheur sincère aux valeurs de notre mouvement.
Cette absence d’annonce bride la dynamique nécessaire au projet En Marche à Nice et dans les Alpes Maritimes pour les élections municipales, échelon stratégique important pour l’ancrage local de notre mouvement, qui est ma motivation depuis le mois de Juin 2019, date de l’annonce de ma candidature.
Les conditions ne sont plus réunies pour que ma candidature puisse trouver un écho et permettre de mener campagne sérieusement et sereinement.
Je prends donc aujourd’hui la décision de me retirer des prochaines élections municipales.
Ce n’est pas ce que je souhaitais tant je crois nécessaire au nom de l’intérêt général de renouveler les pratiques de la politique niçoise.
L’absence de liste du parti Présidentiel fait de Nice une Ville à nouveau sujette à l’exception politique alors même que le « logiciel politique local » nécessite une réelle mise à jour. La politique de l’entre soi entretenue à Nice depuis des décennies n’offrant à ce jour aucune possibilité de changement de paradigmes.
Je n’oublie pas d’où je viens et ce que m’ont permis Emmanuel MACRON et notre mouvement. Il m’ont donné l’opportunité, moi citoyen engagé, qui n’était pas un vieux routard de la politique, d’être élu député de la France.
Chaque semaine j’honore avec passion et fierté ce mandat au nom des niçois et de tous les maralpins. Je suis un homme de convictions et un homme de loyauté. Même si des désaccords peuvent et doivent s’exprimer en toute liberté, le collectif doit rester prioritaire.
Je remercie chaleureusement tous les progressistes, les démocrates, celles et ceux qui, de tout horizon, se sont mobilisés à mes côtés pour ce projet municipal. Leur motivation, leur sincérité, leurs actions me donnent à penser que le prochain choix sera celui du possible.
Cette séquence municipale, nous montre la difficulté que rencontre notre jeune mouvement pour réussir son ancrage local. Nous devrons collectivement tous en tirer les enseignements pour comprendre ce qui n’a pas marché cette fois ci mais ce qui marchera demain pour les échéances électorales départementales, régionales et nationales.
C’est pourquoi, je prends un engagement aujourd’hui, celui de redoubler d’efforts pour structurer l’action locale de notre mouvement, faire émerger les talents de notre territoire, et faire éclore des projets à la hauteur que cette ville et les niçois méritent.
Cédric Roussel