Les socialistes, communistes et écologistes officialisent leur union pour les municipales de 2026. Face à la division de la droite, ils espèrent l’emporter, malgré l’absence de LFI.
« Nous prenons du plaisir à travailler ensemble » confient les représentants des partis de gauche. Réunis ce lundi 21 avril en conférence de presse, le Parti socialiste, le Parti communiste et Europe Écologie Les Verts ont annoncé leur volonté de s’unir pour les élections municipales de 2026 à Nice. Objectif affiché : mettre fin à près de 80 ans de domination sans partage de la droite sur la ville.
Cette alliance historique intervient dans un contexte politique particulier : les deux figures de la droite locale, Christian Estrosi et Éric Ciotti, se retrouvent l’un contre l’autre pour la première fois. Une division qui pourrait éparpiller les votes des Niçois et ainsi offrir une opportunité inédite à la gauche : « mais ce n’est pas parce que les deux s’affrontent que l’on s’allie », précise Patrick Allemand, chef de file du Parti Socialiste.
LFI manque à l’appel des Gauches
Toutefois, tout n’est pas encore ficelé : les forces de gauche n’ont pas encore désigné leur tête de liste ni arrêté leur stratégie électorale. Ce choix crucial et la décision du parti auquel appartiendra le futur candidat devrait être connu en septembre prochain. À noter que La France insoumise (LFI) a, pour sa part, refusé de se joindre à cette union. Comme le collectif ViVA! est exclue de cette nouvelle union, LFI refuse d’y adhérer par solidarité. Le secrétaire départemental du Parti Communiste Français, Julien Picot, laisse néanmoins « la porte ouverte » au cas où le Parti de Jean-Luc Mélenchon changerai d’avis.
Sur le fond, les trois partis ont esquissé les grandes lignes de leur programme : réformer le logement en limitant la prolifération des Airbnb pour permettre aux Niçois de se loger dignement, instaurer la gratuité des transports en commun pour soutenir le pouvoir d’achat. « Nice doit redevenir une ville pour ses habitants, pas seulement pour les touristes », a résumé l’écologiste Sandra Benjamin. L’union est désormais engagée dans une course contre la montre pour finaliser son projet commun et convaincre les électeurs d’une alternance historique.