Si on utilisait le langage sportif, on pourrait dire que le « mercato » d’Olivier Bettati continue à faire du bruit pour le plaisir du microcosme politique local . Chaque jour, un nouveau ralliement à la liste Bettati donne l’impression d’un mouvement impétueux.
Attendu depuis quelques temps, l’arrivée de Benoît Kandel (qui fut pendant 5 ans premier adjoint de Christian Estrosi avant une séparation douloureuse) dans l’équipe et dans la liste d’Olivier Bettati, a été officialisée par l’intéressé, hiers matin, au cours d’une conférence de presse.
En bon ancien militaire, et donc fidèle au code d’honneur, Benoît Kandel n’a pas voulu polémiquer outre-mesure en ce qui concerne son éviction, le retrait de ses délégations de la part de la majorité municipale*, sauf peut-être pour faire remarquer que l’épisode de la Semiacs a été le prétexte pour prendre une décision qui était dans l’air (« Le maire depuis son retour à temps complet à la Mairie, après sa non reconduction ministérielle, a changé d’attitude vis-à-vis de moi. Probablement, il voulait être le seul à exister et il n’aime pas que des têtes sortent du lot et, si elles sortent, elles peuvent être coupées comme peut-être cela a été mon cas »).
Bref, assez de grogner sur le passé et cap sur le futur. Qui s’appellera Olivier Bettati et sa capacité tout comme sa volonté de travailler en équipe afin d’imaginer un travail collectif pour la gestion de la cité.
Rationnel et capable de cacher ses émotions, Benoît Kandel va épouser ce projet par conviction et « non pour régler des comptes »: il sera certainement au coeur du dispositif du candidat « trans-partisan », Olivier Bettati.
Le puzzle pré-électoral commence à prendre toutes ses formes et on attend juste la déclaration de Marc Concas qui devra confirmer s’il rejoint la liste d’Olivier Bettati ou s’il voudra jouer ses cartes en compagnie du PRG 06 de Jean-Christophe Picard.
Le positionnement transversal de l’ancien umpiste commence a attirer l’intérêt de tous ceux qui dénoncent un conservatisme de la politique et de ses partis traditionnels. La liste Bettati (dont nous attendons avec curiosité le nom et son slogan) peut séduire un électorat qui se positionne entre le vote sans conviction et l’abstention.
De toute façon, elle aura le mérite d’animer une campagne qui s’annonçait sans grand intérêt, ni éclat, entre un grand favori et deux concurrents qui pouvaient aspirer, tout au plus, une présence au second tour et une honorable défaite au plus.
La donne est légèrement différente depuis quelques jours…
A suivre ?