Cela pourrait ressembler à un paradoxe : Des candidats en nombre, une campagne électorale menée avec panache et, pour certains mise en œuvre avec des moyens financiers et d’organisation importants. Et, résultat final ? Le premier parti est celui de l’abstention (45,52 %) qui se place juste au dessus de la liste UMP-UDI menée par Christian Estrosi avec 44,98 % des voix .
Les deux listes d’opposition des parti nationaux sont loin, voire très loin : Marie-Christine Arnautu coiffe, sur le poteau, Patrick Allemand : 15,60 % pour la représentante du FN et 15,25 % pour le candidat du Parti Socialiste et des Verts qui connait une cruelle déception par rapport au résultat de 2008 ( -7 %).
A une décimale près, Olivier Bettati passe tout juste la barre des 10 % et aura la possibilité de participer au 2ème tour et, ainsi, glaner quelques sièges, pour lui et ses colistiers, dans la future assemblée municipale, où il pourra continuer son combat contre Christian Estrosi et son armada de collaborateurs et partisans, déjà massivement présents à toutes les manifestations de propagande électorale. Une machine certes bien huilée mais qu’il faut approvisionner régulièrement en récompenses.
En ligne avec les prévisions, le résultat correct de la liste de la gauche radicale de Robert Injey qui, malgré une campagne électorale sympathique et créative, n’a pas réussi à percer au delà de son public traditionnel.
Enfin, au dessous du seuil psychologique et sans la possibilité (Tout au moins du point de vue théorique) de fusionner avec d’autres listes, celles de Jacques Peyrat (Une campagne de trop pour l’ancien maire qui aurait mérité une sortie plus digne de la vie politique active) et de Philippe Vardon dont le créneau identitaire le confine à un électorat de niche.
D’ailleurs, aucune révolution n’était à attendre du côté de la Promenade des Anglais, même si certains sondages, relayés avec grand bruit par le complaisant quotidien local, donnaient le maire sortant, Christian Estrosi, élu dès le premier tour.
Il devra finalement, et assez logiquement, passer par une deuxième semaine. Mais, il peut se féliciter d’avoir réalisé un beau score : « Le meilleur, au 1er tour, d’un candidat à Nice depuis 31 ans» A-t-il fièrement annoncé sur Twitter puis à ses fidèles, en rappelant qu’en 2008 il avait été voté par 38 % des électeurs.
A présent, son objectif déclaré est d’être à plus de 50 % des voix, dimanche prochain, face à des adversaires qui, au premier tour, cumulent, à eux trois, moins que son score.
Le seul danger pourrait, une nouvelle fois, venir d’un taux d’abstention particulièrement élevé : L’absence d’incertitude pouvant conduire encore plus d’électeurs à ne pas se rendre dans les bureaux de vote, amputant ainsi la victoire du maire de la légitimité d’une majorité des suffrages exprimés.
C’est reparti pour un tour !
