C’est dans les moments difficiles que l’on découvre le caractère des gens et, nul doute, que c’est un moment difficile pour le PS niçois sorti cabossé du premier tour des municipales.
Du contexte national aux polémiques locales meurtrières avec le Front de Gauche, suite au refus de Patrick Allemand de fusionner les deux listes, la a été réaction rageuse de la part ses dirigeants qui ont appelés leurs électeurs à ne pas voter pour la liste socialiste au second tour.
Bref, il y a de quoi se prendre la tête avec la perspective d’un FN premier opposant du futur maire, Christian Estrosi, et la possibilité de finir aussi derrière la liste d’Olivier Bettati qui, rescapé de l’élimination d’une décimale, pourrait en profiter pour rafler les voix des nombreux mécontents…de droite comme de gauche !
Patrick Allemand, flanqué des plus représentatifs de ses colistiers ( EE-LV, Gauche Autrement, société civile républicaine), a réagi avec fermeté aux accusations d’avoir voulu rompre l’unité de la gauche et renvoi aux expéditeurs, leurs accusations.
« Tout d’abord, je voudrais rappeler que ce n’est pas moi qui n’ai pas voulu de liste unitaire au premier tour comme cela été le cas depuis toujours, y compris en 2008. Et puis, ce n’est tout de même pas la faute à ma liste si celle de Robert Injey n’a pas dépassé le seuil des 10% pour rester en lice dimanche prochain.
La vérité est que notre offre d’union a été refusé, que la campagne du FdG a été plus agressive contre la politique gouvernementale que contre le maire sortant.
Alors, je veux bien être un homme de compromis mais je ne peux pas accepter n’importe quoi. On est exclu et on prétend être récupéré par notre liste, nous disons que nous ne sommes pas d’accord et on nous accuse d’être des traites de l’union de la gauche, alors que nous l’avions proposée et ceux qui nous accusent aujourd’hui, avaient refusé en son temps. C’est un raisonnement qui est bien loin de la vérité et qui, en plus, manque de logique ».
Au delà de l’état de faits et des raisonnements qui s’en suivent, reste que, dimanche prochain, ce sera l’épilogue de la saison électorale. Alors, quelle sera la position électorale de la liste Allemand et son poids dans la vie politique niçoise dans les années à venir ?
Patrick Allemand en est conscient: » J’appelle à la mobilisation de nos militants et de nos sympathisants. Je souhaite que les électeurs de gauche, qui ont déserté les bureaux de vote, dimanche dernier, retrouvent le chemin pour déposer leur bulletin dans les urnes. Je dis de gauche parce que, au delà des polémiques, notre projet exprime des valeurs et des propositions dans lesquelles les gens de gauche peuvent s’y retrouver ».
Et de conclure : » Mon appel n’est pas pour des fins partisanes mais je pense qu’aucun citoyen ne voudra un conseil municipal dominé par un maire populiste et une opposition extrémiste. La vie politique et les institutions en seraient meurtries ».
Dans un peu plus de 48 heures, le verdict des électeurs tombera…