La gauche niçoise est divisée. Le choix d’EELV d’une liste autonome avec l’Alliance Ecologiste Indépendante est un non sens politique, d’autant plus regrettable qu’il intervient au moment où les partis traditionnels et les mouvements citoyens étaient prêts à se ranger sous la bannière écologique pour faire face à l’urgence climatique.
Mais l’important n’est pas là : quand bien même l’ensemble des partis traditionnels de gauche seraient unis et feraient le plein de voix de leurs adhérents respectifs, cela ne changerait pas l’équilibre politique local. La mobilisation des abstentionnistes de gauche est la seule voie possible pour mettre fin au règne des inégalités sociales, de la xénophobie et du chacun pour soi dans notre ville.
Proposer une alternative à gauche, ce n’est pas simplement déplacer le curseur de la politique menée par Christian Estrosi de quelques degrés vers la gauche. C’est un changement de paradigme pour repenser de fond en comble la politique municipale et métropolitaine :
Un changement de paradigme écologique : endiguer la production de gaz à effet de serre, les pics d’ozones et la pollution aux particules fines, revégétaliser la ville, lutter contre l’artificialisation des sols, développer une stratégie de transition écologique de l’économie locale à l’échelle de la Métropole, favoriser enfin la qualité de vie de tous les habitants
Un changement de paradigme social : faire de Nice une ville d’hospitalité où l’on lutte réellement contre la pauvreté au lieu de stigmatiser pauvres, SDF, Roms, migrants, habitants des quartiers défavorisés et minorités ; mener une politiques de solidarité envers les seniors comme envers les jeunes, les classes moyennes et notamment les mères isolées ; mener des politiques de petite enfance et de logement à la fois ambitieuses et transparentes
Un changement de paradigme citoyen, préalable à toute politique municipale future : donner enfin un réel pouvoir de décision aux Niçois. Fin des consultations fantoches, de comités de quartiers téléguidés et de décisions absurdes prises en dépit du bon sens, les citoyens doivent être partie prenante de l’élaboration des politiques municipales, de leur mise en œuvre et de leur évaluation.
Ces changements de paradigmes sont possibles, des citoyennes et des citoyens niçois, anonymes, n’attendent qu’un signal pour enclencher le cycle du renouveau politique à Nice.
On me demande avec insistance si je suis candidat à l’élection municipale. Je ne vais pas annoncer de candidature personnelle ni de constitution de liste autour d’une personne. Je crois en l’intelligence collective, j’œuvre depuis des années à faire vivre la démocratie, l’humanisme et la solidarité à Nice. Je participe depuis plusieurs mois à un rassemblement citoyens pour les élections municipales et je réponds favorablement à l’appel au rassemblement lancé par le parti communiste niçois.
Ne nous résignons pas ! Quelque soit la forme nous trouverons rapidement, ensemble, le moyen de proposer une alternative aux Niçoises et aux Niçois pour les élections municipales à Nice en 2020.
David Nakache, Tous Citoyens