Christian Estrosi, le turbo-candidat, persiste et signe. Après les 15 propositions sur le thème du « Mieux Vivre », voici, à présent, les 10 engagements de la Charte d’Éthique de Nice Ensemble.
En clair, celles et ceux qui feront partie de la liste conduite par le maire sortant aux municipales, d’abord en tant que candidats, ensuite comme élus, devront répondre aux critères prévus et s’engager à les respecter durant tout le temps de leur mandat.
Un Comité d’éthique Indépendant sera créé et en sera chargé de l’application. En cas d’élection, le président devrait être Jean-Pierre Royaneze, ancien magistrat du tribunal de Commerce de Nice et à la Cour d’Appel de Paris.
Christian Estrosi a ainsi voulu expliquer cette initiative : » L’anti-politique se nourrit de l’image du politique qui profite de sa position à des fins personnels. Le « tous pourris » ne me convient pas et il faut faire pa part des choses: les uns d’un côté, les autres de l’autre. Même si mon équipe et moi-même avons fait un sans-faute dans cette mandature, je crois qu’il faut aller encore plus loin et être aussi exemplaire dans la forme que sur le fond. Je veux que ce choix de comportement soit clair avant les élections et soit contrôlé durant la mandature. A chacun(e) de choisir de l’accepter ou pas ».
L’Assemblée Nationale ayant déjà voté une charte de déontologie, en quoi la charte éthique niçoise se caractérise-elle ?
En lisant les différents points on y retrouve des instructions qui répondent au principe de « comment agir au mieux » que les philosophe grecs réunissaient dans « télos ». On y retrouve, même si parfois un peu en vrac, les questions fondamentales du comportement social, le triangle de l’éthique du « Je veux, je peux, je dois ». Et puis, mais sans un réel fil conducteur, un peu de la philosophie morale d’Aristote, de l’éthique de Spinoza et de la morale de Kant.
Oui, tout ça fait peut-être un peu salade mais étant à Nice….
Il en reste un texte avancé qui ouvre la porte, sous condition, au referendum populaire qui serait une toute première dans la démocratie citoyenne. Les opposants au projet du tramway souterrain doivent en rêver.
En conclusion, l’essentiel est que les futurs candidats soient conscients que la démocratie représentative exige des élus non seulement un statut d’obligations morales (inscrit dans constitution américaine inspirée par le puritanisme comme « moral stand ») mais aussi un comportement exemplaire dans l’exercice de l’office public.
Bon courage à tous !